Remise d’œuvres de Christian Péchot au Conseil général de Maine-et-Loire

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Dix œuvres picturales du peintre poète Christian Péchot (1945-1994) ont été déposées à Christophe Béchu pour le Conseil général en présence de son frère Henri Péchot, Président de l’Association des Amis de Christian Péchot. Ceci en conformité avec le testament de l’artiste qui souhaitait que dix de ses œuvres puissent être remises à une collectivité. Le peintre étant né à Combrée, dans le Haut Anjou, sa famille a souhaité que ces dix tableaux restent dans le département.

Christophe Béchu est particulièrement touché par cet honneur et la confiance que placent en la collectivité les héritiers de l’artiste.

Biographie

Né en France à Combrée, village du Haut Anjou, proche de la Bretagne si chère à son cœur, Christian Péchot fait ses études au collège de Segré, puis au Lycée Chevrollier d’Angers.

Très tôt, il commence à écrire et publie en 1963, à 18 ans, «Spasmes d’Automne», son premier recueil de poèmes, pour lequel il obtient le Prix François Villon.

En 1965, lors d’un séjour à Paris, il rencontre André Pieyre de Mandiargues et sera reçu régulièrement chez Valentine Hugo. Cette rencontre avec «l’égérie du Surréalisme», marquera profondément le jeune poète.

Beaucoup plus tard, parlant de Valentine Hugo, il dira : «…elle m’a fait faire des exercices littéraires, toute une gymnastique de l’esprit…C’est elle qui m’a fait passer à l’âge adulte, littérairement parlant. Je lui dois beaucoup»

À la fin des années 60, il rencontre à Paris le peintre André Gence, qui apprécie immédiatement sa poésie, et lui fait découvrir l’art pictural. Christian Péchot deviendra son élève et conservera tout au long de sa vie, des liens très étroits avec ce Maître talentueux.

En 1968, à 23 ans, il découvre la Suisse à l’occasion d’un voyage, et s’y installe définitivement, d’abord à Lausanne, puis à Genève.

À partir de 1970, il abandonne l’écriture et se passionne pour la peinture abstraite, et pour la céramique. Il apprécie particulièrement la peinture de Vieira da Silva, Arpad Szenes, Tapies, Soulages, Alechinsky, Marcel Duchamp. Il visite les musées de New-York et découvre les peintres américains comme Sam Francis, Pollock, Barnett Newman… et surtout Rothko, qui sera pour lui une véritable révélation.

Au cours des années 1980, Christian Péchot entreprend une carrière de peintre, tout en revenant à l’écriture, avec la publication de 7 ouvrages, prose et poésie. Il collabore également au quotidien genevois LE COURRIER et à l’hebdomadaire CONSTRUIRE, où il donne des chroniques de poésie et des critiques d’art.

En 1989, il obtient le Prix Espace 2 de la nouvelle, décerné par la Radio Suisse Romande, pour «Aube sur le Jourdain»

En 1992, la ville de Lambesc lui décerne le Grand Prix de l’Abstraction minimale.

À partir de 1993, après une exposition en Suisse, qui connaît un grand succès, il se consacre complètement à l’art pictural, sans toutefois cesser d’écrire, et part peindre au Canada pendant l’hiver 93-94.

Cette prometteuse carrière de peintre et de poète, sera prématurément interrompue en octobre de 1994, victime avec sa femme et son fils du Temple Solaire.

Communiqué du conseil Général de Maine et Loire

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