Les Ducs d’Angers échouent pour un filet

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Après plus de deux heures d’un incroyable suspense, les Dragons se sont imposés face aux Ducs d’Angers dans l’épreuve de tirs auxc buts (5-4). C’est le premier succès des Rouennais à Paris après trois finales disputées dans l’enceinte de Bercy.

Il était écrit que ce ne serait pas simple et cela n’a pas été une partie de plaisir ! Menés 4 à 1 à l’issue du 2e tiers, les Ducs pouvaient avoir quelques raisons d’être abattus. Mais c’est dans cette terrible adversité que l’on reconnaît une équipe plus que combative.

En effet, les Angevins ont réussi à égaliser dans un 3e tiers de folie (4-4). Les prolongations conduisaient directment les deux formations aux tirs aux buts et Rouen avait l’impression de faire un saut d’un an dans le passé.

Cette fois-ci, le champion de France a réussi à conjurer le sort grâce à l’unique but de cette série marqué par Carl Mallette. Le capitaine rouennais, auteur de 4 buts sur 5, a été désigné par l’ensemble des médias, meilleur homme du match.

Peter Aubry : « Nous n’avons pas été assez opportunistes ».

Au début, les trois pénalités que nous prenons donnent l’occasion à Rouen de marquer les deux premiers buts en moins de quatre minutes de jeu. Rouen nous fait payer cash nos erreurs. Bien que menés 4 à 1 à la fin du 2e tiers, nous avons continué à faire notre boulot et surtout à ne pas nous inquiéter.

Mais évidemment, je suis très déçu du résultat. Nous avions les opportunités pour gagner la finale, mais nous n’avons pas été assez opportunistes. Dommage que cela se soit décidé aux tirs aux buts… C’est vraiment une chance sur deux !

J’ai fait, c’est vrai, deux arrêts décisifs contre Mallette et Guénette dans la dernière minute du 3e tiers qui nous a permis de poursuivre en prolongation. Quant au but de Mallette aux tirs aux buts, à Rouen, ils peuvent en envoyer 6 ou 7 des joueurs comme lui pour tirer, ils ont de très bons tireurs… (rires).

Maintenant, nous allons concentrer tous nos efforts pour finir la saison à la meilleure place possible. Cette défaite ne change rien à notre objectif d’être en finale de la ligue Magnus.

Fabrice Lhenry : « Je savais que si j’arrêtais le tir de Lahesalu, on avait gagné ».

On a gagné ! Le début de match s’est très bien passé, Angers a été pas mal pénalisé et l’on en a profité. Dans le 3e tiers, il y a eu des petites erreurs collectives. Le 4e but qui remet Angers dans le match est pour moi, je prends une cloche que je ne vois pas. C’était frustrant car tout était à refaire.

Il y a eu des occasions en prolongation, un peu de fatigue et surtout aussi le fait qu’à cette période de l’année, nous ne sommes pas habitués à jouer sous une chaleur pareille ! Quant aux tirs aux buts, j’ai été patient. Je savais comment tirait Lahesalu et je savais que si je l’arrêtais, on avait gagné, mais j’ignorais comment tiraient les deux premiers (NDLR : Belanger et Bellemare). Un pénalty, ça dure 2 secondes ! Je suis resté bien concentré.

Ce genre de match, ça te donne encore plus de motivation, de pression et en même temps, tu as hâte d’en finir aussi ! On est très content d’avoir cette coupe et de l’offrir à notre public qui était là ce matin, quand nous sommes arrivés nous entraîner à Rouen et qui était encore là à notre arrivée à Paris et qui chantait. Il nous a vraiment aidés !

Coté coulisse

Hommage

Pas question de faire la finale sans rendre hommage à Alain Vogin. Avant le coup d’envoi donné par Vladislav Tretyak, président de la fédération russe de hockey sur glace et légendaire gardien russe au palmarès inégalé (3 titres olympiques et 10 mondiaux), une image de l’entraîneur d’Angers, tragiquement disparu en août 2010, est apparu sur les écrans géants du palais omnisports. Mickaël Juret, président des Ducs d’Angers a d’ailleurs apporté un maillot du club portant le nom et le numéro de celui qui a commencé sa carrière française sous les couleurs angevines.

Déplacements :

6 : nombre de cars de supporters angevins partis du haras pour Paris.

23 : nombre de cars partis de Rouen de la patinoire et des quais bas rive gauche pour se rendre à Bercy.

Records :

record d’affluence avec 13 364 spectateurs pour cette finale 2011.

record de buts inscrits lors d’une finale à Bercy : 9 au total.

Oscar et les autres…

Qu’ont en commun Oscar, Pucky et Body Buddy ? Ce sont les trois mascottes présentes à Bercy, sur la glace et dans les gradins, Oscar étant le coq tricolore symbolisant l’équipe de France, Pucky, le Duc pour Angers et Body Buddy, le Dragon pour Rouen.

Joueur

Carl Mallette a été élu meilleur homme de la finale par l’ensemble des médias nationaux et locaux. Le capitaine des Dragons a été disitngué par la presse en raison des 4 buts marqués (4 points) dans ce match. Il arrive en tête devant Julien Desrosiers, auteur de 3 points (1 but et 2 assistances).

Première

C’était la première coupe de France pour beaucoup de joueurs dans l’effectif rouennais, mais surtout la première également pour Fabrice Lhenry. Le gardien international rouennais, aux multiples expériences olympiques et aux Mondiaux, titré à plusieurs reprises en championnat de France, n’en avait jamais disputé jusqu’alors, bien que revenu de peu de blessure, la saison passée, remplacé dans les filets par le Canadien Trevor Koenig.

Titrés

Côté angevin, Simon Lacroix et Daniel Carlsson ont chacun remporté 3 finales de coupe de France. Quant au défenseur suédois, c’était aujourd’hui sa 6e participation en finale de coupe de France. Et de deux également pour François-Pierre Guénette qui, comme l’a fait remarquer un internaute, a décorché ce soir sa 2e coupe de France consécutive, la première ayant été remportée sous les couleurs briançonnaises, la saison passée face à Rouen (2-1 aux tirs aux buts).

Avec Guillemette Flamein – Glacenews

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