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Maxime Rousseau : « les pieds sur Terre »

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Maxime Rouseau lors du match Angers-Amiens (0-0) le 16 septembre dernier. Bientôt un retour dans l'effectif ?

En juin dernier, à tout juste 20 ans, Maxime Rousseau signait son premier contrat professionnel avec le SCO d’Angers. Un aboutissement on ne peut plus logique pour ce jeune Nyoisien qui côtoyait déjà l’équipe première auparavant. Malgré un début de saison difficile en raison d’une pubalgie qui l’a écarté des terrains pendant trois mois, Maxime reste optimiste pour la suite. Quelques questions lui ont été posées afin d’en savoir un peu plus sur son parcours, son jeu, et d’avoir ses impressions, son ressenti sur cet « événement » marquant pour tout footballeur et sportif de haut niveau.

C’est ta première saison en tant que professionnel, après la signature de ton premier contrat l’été dernier. Qu’est-ce que cela représente pour toi ?

C’est une grande fierté parce que j’y pense depuis que je suis petit. C’était mon rêve étant plus jeune. J’ai toujours pensé à faire ça. Quand je suis arrivé à l’âge de 14-15 ans, j’ai commencé à être un peu plus lucide. Je me disais que je voulais faire ça mais que ça allait être compliqué, et qu’après, si ça ne marchait pas, je ferais autre chose. Mais à la base, oui, c’est un rêve. Et puis même, c’est une fierté vis-à-vis de ma famille. Mes parents m’ont toujours soutenu. Les premières années au SCO, il fallait m’emmener tout le temps aux entrainements… Donc je suis content pour moi, mais aussi pour eux.

Ça fait un moment que tu t’entraines et que tu joues avec l’équipe première…

Que je m’entraine… Ça fait plus d’un an, un an et demi quasiment. J’ai signé en juin mon contrat professionnel. La saison dernière, je l’avais intégré début novembre.

Tu avais fait quelques matchs…

Oui, quelques entrées en championnat et une en Coupe. Je n’avais pas été titularisé par contre. Cette année, je l’ai été quelques fois (7 matchs joués dont 3 en tant que titulaire).

Quel a été ton parcours ? Comment en es-tu arrivé là ?

J’ai commencé à Nyoiseau. C’est mon village, là où mes parents habitent, et où je retourne régulièrement. J’ai joué là-bas pendant environ huit ans, jusqu’à la catégorie des moins de 13 ans. Après, je suis parti pour trois ans à Segré, où on jouait un niveau au-dessus, au niveau régional. Suite à ça, vers 16 ans, j’ai intégré le sport-étude de Chevrollier. Du coup, j’ai passé mon baccalauréat là-bas, et ça m’a permis de venir à Angers. J’ai fait deux ans de sport-étude en jouant à Angers en fait.

Tu n’étais pas dans un centre de formation…

Non. Ce qui était un peu paradoxal, c’est que je suis arrivé au SCO pendant mes années de sport-étude. Donc je m’entrainais toute la semaine avec Chevrollier, le vendredi soir et le week-end je faisais l’entrainement et le match avec le SCO. Au début ce n’était pas simple parce que je ne m’entrainais qu’une seule fois avec mes coéquipiers que je ne connaissais, en plus, pas très bien.

Comment as-tu vécu ton passage de la réserve à l’équipe première ?

Ça s’est plutôt bien passé. Mais c’est sûr que le niveau « pro » est plus rigoureux. Il y a moins d’indulgence au niveau technique. Le rythme est plus élevé, il faut donc être plus rapide, enchaîner plus vite… plus de rigueur au niveau tactique, il faut plus jouer avec sa tête. Mais c’est surtout pendant les matchs que l’on ressent une grosse différence. Les premières entrées sur le terrain, en Ligue 2, c’est autre chose. On le ressent tout de suite quand on entre sur la pelouse. Le championnat de Ligue 2 est réputé pour sa rugosité. J’essaye, avec mon gabarit (1,67m pour 63kg), d’éviter les contacts au maximum, mais je n’y parviens pas tout le temps.

Concernant ton poste, tu es milieu axial. Mais tu as eu tendance à jouer un peu plus excentré lors des matchs avec les « pro »…

Maintenant je joue plus « en 6 » (milieu défensif). Mais j’ai fait quelques matchs en milieu latéral en début de saison. J’essaie d’être assez polyvalent maintenant pour pouvoir jouer sur tous les postes, au milieu.

Tu as toujours été milieu de terrain défensif ?

J’ai toujours été milieu de terrain. Mais j’ai commencé en milieu offensif, et puis, au fur et à mesure, j’ai reculé d’un cran pour me placer devant la défense. Depuis que j’ai débuté, à l’âge de cinq ans, j’ai toujours joué milieu axial. C’est un poste qui m’a toujours plu, et qui me plait encore aujourd’hui. Après, je ne me vois pas jouer ailleurs. Ce qui me plait c’est le volume de jeu, on touche beaucoup de ballons. Si je touche dix ballons en une mi-temps, je ne vais pas être bien. Il faut que « je touche du ballon ».

Tu as un modèle, un footballeur sur qui tu prends, ou du moins essaies de prendre exemple ?

(Il réfléchit) Moi j’ai toujours été fan de Zidane. Après, des joueurs plus dans mon registre, dont j’ai le même gabarit, il y a bien sûr Iniesta, Xavi. C’est le « most » on va dire. C’est propre ce qu’ils font. C’est pas forcément compliqué mais c’est efficace. Ils ont la « science de la passe », ils font la passe au bon moment.

Pour en revenir à toi, malgré ton jeune âge, est-ce que tu as un plan de carrière ?

Pas vraiment non. Comme tout sportif, mon objectif c’est d’aller le plus loin, le plus haut possible. Si on n’a pas l’intention de progresser, ça ne sert à rien de faire ce métier là je pense. Je n’ai pas forcément de plan de carrière établi. J’espère progresser au maximum ici, déjà, à Angers, et faire de bonnes choses. Pourquoi pas, un jour, monter avec Angers, ce serait super. Moi j’ai envie de m’imposer au SCO parce que, pour l’instant, je n’ai pas fait réellement mes preuves. En plus, avec ma blessure (Il a été victime d’une entorse de la cheville alors qu’il revenait de sa pubalgie), j’ai perdu un peu de temps. J’espère être épargné par les blessures pour pouvoir montrer tout mon potentiel. Je veux donc d’abord m’imposer ici (son contrat court expire en 2014), et après, si j’ai l’opportunité d’aller jouer plus haut, avec Angers ou un autre club, pourquoi pas.

Malo RICHARD

– Notre reportage effectué en septembre dernier sur Maxime Rousseau 

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