Citoyenneté
728 contrats d’intégration républicaine ont été signés en Maine et Loire en 2017.
Mercredi 25 avril, s’est tenu la signature de l’accord départemental de partenariat en faveur de l’insertion professionnelle des étrangers primo-arrrivant, l’occasion de revenir sur l’implication municipale et associative en faveur des réfugiés dans la région.
Cet accord a pour but de faciliter l’accès à l’emploi ou à des formations professionnelles à ceux qui ont signé le contrat d’intégration républicaine.
« L’accès au travail est le premier pas pour s’intégrer dans la société française » explique Guy Letertre, Directeur de Pôle Emploi en Maine-et-Loire, et l’un des trois signataires de cet accord départemental.
En 2017, 4100 contrats d’intégrations républicaines ont été recensés dans la région dont 728 en Maine et Loire. « 50 % des contrats sont signés en Loire-Atlantique, la Mayenne et la Vendée représentant des taux assez faibles ». Ajoute Anne Fabry, Directrice Territoriale de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration (OFII).
Qu’est ce qu’un contrat d’intégration républicaine (CIR) ?
Signé entre l’Etat français et tout étranger non européen souhaitant s’installer en France durablement. L’étranger s’engage à suivre des formations pour favoriser son autonomie et son intégration. La formation civique est obligatoire et une formation linguistique peut être proposée en fonction du niveau, « un test linguistique va déterminer leurs niveaux et c’est lorsqu’ils atteignent le niveau A1 que l’on peut commencer les démarches d’insertion professionnelles » explique la Directrice Territoriale de l’OFII.
Une insertion professionnelle des réfugiés déjà très présente à Segré.
Selon des derniers chiffre de l’INSEE, au dernier trimestre 2017, le taux de chômage était à 6,6 %, plaçant le Segréen 46e sur 304 bassins en France, La Toque Angevine, Industrie Agroalimenaire de 700 salariés a employé 3 réfugiés en CDD, « Nous avons tout d’abord proposé un stage de 3 jours avec une visite de l’entreprise suivie pour les personnes intéressées, sur les 10, 3 sont allées jusqu’au bout et ont accepté un poste en CDD de 3 à 4 mois » témoigne Annabelle Bourgaud, responsable des ressources humaines de la Toque Angevine, « Une action réussie mais qui s’est stoppée trop rapidement… On est intéressés pour recommencer l’expérience ».
10 places supplémentaires pour le CAO de Segré.
Le Centre d’Accueil et d’Orientation de Segré a ouvert ses portes en octobre 2016 et pouvait accueillir 40 places pour des hommes isolés, en avril 2017, une ouverture de places supplémentaires a permis à 10 niveaux résidents d’intégrer la structure.
Accueil des migrants dans le secteur agricole du Douessin
« Chez nous il y a également un bel élan de solidarité » relate Mme Caillaud, coordinatrice du collectif citoyen d’accueil des migrants à Doué-La-Fontaine, accompagnée de Luc-Paul Prévost, Président de l’Association Nationale pour l’Emploi et la Formation en Agriculture.
11 réfugiés ont travaillé dans le secteur agricole de Douessin, dans des travaux viticoles, des Maraichage ou encore des Cueillettes. « Ce sont des personnes qui n’ont pas peur du travail et qui veulent s’intégrer » assure M. Prévost « au début c’était une expérimentation, maintenant nous allons étendre les offres ».
Hélène Duros