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Présidentielles 2017. Emmanuel Macron vainqueur du deuxième tour dans le Maine-et-Loire

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(Crédit TB). Emmanuel Macron lors de son meeting à Angers, le 28 février dernier.

Après une campagne d’entre-deux tours mouvementée, Emmanuel Macron reste sans surprise en tête dans le département.

Les électeurs devaient choisir le renouvellement de la politique. Il a été fait avec le candidat du mouvement « En Marche », Emmanuel Macron. Il arrive avec 66,06 % de suffrages devant Marine Le Pen qui en a obtenu 33,94 % au niveau national.

Ce second tour opposait pour la première fois depuis la création de la Vème République des candidats issus de partis politiques qui n’avaient pas encore exercés le pouvoir. D’un côté, avec Marine Le Pen du Front National. Et de l’autre, avec Emmanuel Macron, d’En Marche.

L’entre-deux tours a été marqué notamment par Whirpool. Où les deux candidats ont été présents. D’un côté, Marine Le Pen faisant des selfies auprès des salariés et leur promettant que l’usine ne fermera pas avec elle. Et de l’autre, Emmanuel Macron auprès de l’intersyndical des salariés de l’entreprise d’Amiens qui a avoué qu’il ne tiendrai pas de promesses en l’air.

Mais aussi par le débat du 3 mai. Où s’est déroulé un pugilat politique qui a tourné en faveur du candidat d’En Marche. Marine Le Pen, dans la position de l’outsider devait gagner des points en attaquant son adversaire systématiquement, au détriment de parler de son programme.

Sans parler du MacronLeaks dans la soirée du 5 mai. Où neuf gigabytes de données concernant le mouvement En Marche ont été révélées sur la toile via Github (service web d’hébergement de données, logiciels). Dans ces données relayées sur internet, il y avait des emails, des relevés sur la campagne d’Emmanuel Macron. Des révélations semblables à celles faites par Wikileaks durant les élections présidentielles américaines, ciblant la candidate démocrate, Hilary Clinton.

Les résultats au niveau du Maine-et-Loire

Dans le département, le candidat d’En Marche, Emmanuel Macron bat Marine Le Pen, candidate du Front National en recueillant 72,82 % contre 27,18 %. L’abstention est de 21,36 %.

Marine Le Pen n’a pas réussi à convaincre à Angers (17,55 %) et à Cholet (18,34 %), avec des scores en-dessous du niveau national. Comparé à Emmanuel Macron qui a réuni 82,45 % des suffrages à Angers et 81,66 % à Cholet. À Segré -en-Anjou-Bleu (29,96 %) et à Saumur (31,94 %), la candidate du Front National a obtenu des scores plus favorables dans l’optique des élections législatives en juin prochain.

Réaction du porte-parole du département d’En Marche, Florian Santinho 

« Emmanuel Macron a été élu avec un score plus important que prévu. Nous devons continuer sur cette dynamique en nous mobilisant de nouveau pour les législatives du 11 et18 juin. » souligne le porte-parole du Maine-et-Loire d’En Marche. « L’abstention montre que les français manquaient de confiance en les responsables politiques. Et c’est pour ça que nous allons mettre en oeuvre une moralisation de la vie politique pour que les français aient de confiance à nouveau en eux » explique Florian Santinho.

Réaction du responsable départemental du Front National, Aymeric Merlaud

Malgré la défaite électorale, « cela reste quand même une victoire » assure Aymeric Merlaud. « Nous avons presque 10 millions de nouveaux électeurs qui ont voté pour nous. Je leur souhaite bienvenue dans la famille de l’opposition » indique le responsable départemental du Front National. « Nous avons été le premier parti de l’opposition sous Hollande. Nous allons continuer de l’être sous Hollande Bis » se réjouit le conseiller régional. « Nous dénonçons l’hypocrisie de la droite qui a appelé pour Macron. Nous sommes les candidats de la droite pour les élections législatives qui arrivent » dénonce-t-il.

Réaction du maire d’Angers, Christophe Béchu

Le maire d’Angers a commenté cette victoire du candidat d’En Marche. « Les Français ont décidé de tourner plusieurs pages de l’histoire. Emmanuel Macron aura l’immense responsabilité d’honorer la confiance des électeurs et de tenir des résultats notamment concernant la baisse du chômage et de l’insécurité » indique Christophe Béchu. Et « je souhaite qu’il y arrive. Je souhaite que ce quinquennat réussisse » avoue le président d’Angers Loire Métropole. Tout en s’inquiétant que « dans cinq ans, on peut avoir une présidentielle tout aussi différente opposant Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ». Pour les législatives, « l’unité nationale est possible. C’est peut être l’occasion de mettre certains clivages au placard étant donné la gravité de la situation en France » confie le maire d’Angers.

Réaction du président du conseil départemental, Christian Gillet 

« L’importance du vote en faveur des extrêmes, comme le niveau de l’abstention ou le nombre d bulletins blancs, illustrent les fractures politiques, sociales et territoriales profondes de la France » souligne Christian Gillet. « Après un quinquennat marqué du sceau de l’échec, il appartient au nouveau président de la République de faire preuve de volonté, d’audace et de courage durant ses cinq prochaines pour réformer vigoureusement notre pays et réconcilier les Français. À lui de se montres à la hauteur des enjeux » estime le président du conseil départemental.

Réaction du premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste 49, Jean-Louis Bellliard 

« On a évité le pire » avoue Jean-Louis Belliard. « Beaucoup ont voté Macron pour éviter Le Pen aujourd’hui comme au second tour sous l’étiquette du vote « utile » « . En ce qui concerne les législatives, « c’est le parlement qui fait la politique du pays » rappelle Jean-Louis Belliard à Emmanuel Macron. « Nous sommes en stade de discussion. On discutera avec tout le monde, les Verts, En Marche, etc. Mais, c’est peu probable pour la France Insoumise » glisse le secrétaire fédéral du Parti Socialiste 49, à propos des investitures pour les élections législatives en juin prochain.

Réaction du secrétaire départemental du Parti Communiste, Alain Pagano

« Nous avons la satisfaction que Le Pen soit réduite à l’expression électorale plus petite qu’elle ne l’avait espérée » se réjouit Alain Pagano. « Le président sera dans une situation fragile parce qu’il est élu par défaut » tacle le secrétaire départemental du Parti Communiste. « Son ami c’est la finance. Donc nous allons nous situer en opposition à sa politique dès les élections législatives » dénonce Alain Pagano.

Désormais, les regards se tournent vers les dimanches 11 et 18 juin pour les élections législatives. Le nouveau président devra confirmer afin d’obtenir un maximum de sièges à l’Assemblée sur les 577.

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