Les Restos du Cœur en pleine campagne d’été au centre du Mail à Angers

Une bénévole aux Restos du Coeur

Les Restos du Cœur ont entamé, depuis le 30 mars, la campagne d’été. Au centre du Mail à Angers, ce sont environ 1250 familles en hiver qui sont accueillies, contre 700 familles qui bénéficient des dons de nourriture de cette association en été.

De la mi-mars jusqu’au mois de novembre a lieu la campagne d’été des Restos du cœur. Cette année, le barème d’été a été augmenté. Il est désormais à 70% du quotient, contre 50% les autres années. Il y a donc plus de familles qui vont pouvoir bénéficier de la nourriture des Restos du Cœur. Alors que les distributions hivernales ont lieu 3 fois par semaine, les distributions d’été ne se font que 2 fois par semaine, car « il y a moins de familles ». Cependant, « nous serons peut-être obligés d’ouvrir un autre jour puisque nous accueillons plus de familles en été que les autres années ».

Des bénévoles indispensables

Les Restos du Cœur fonctionnent grâce aux bénévoles. Alors que le centre du Mail d’Angers comporte 180 bénévoles, c’est par des groupes d’environs 60 que les dons se font. « Pour l’instant, on a toujours su gérer le nombre de bénévoles », indique Jean-Paul Brosselier, coresponsable du centre.

Les familles doivent remplir certaines conditions avant de pouvoir bénéficier de l’aide de cette association. Après avoir fourni un certain nombre de papiers, comme, par exemple, la carte d’identité, le livret de famille, l’avis d’imposition, pour ne citer qu’eux, les bénévoles regardent si la situation de la personne rentre dans le barème. L’association peut accueillir jusqu’à 6 personnes pour une même famille.

700 familles bénéficiaires

Cet été, au centre du Mail, ce sont 700 familles qui bénéficient des dons. Un détail de chaque famille est fait et informatisé, « depuis septembre ». Par exemple, « nous savons qu’il y a 350 familles d’une personne ». En moyenne, en hiver, ce sont 1250 familles, soit 2500 bouches à nourrir auxquels subviennent Les Restos du Cœur. En poids de nourriture, cela équivaut entre 18 et 20 tonnes par semaines.

« Faire en sorte de ne pas être trop dépendants de l’Europe »

En ce qui concerne les denrées, 67% à 70% proviennent de dons privés, 11% des Enfoirés, et 13% proviennent de l’Union européenne. Avant, le pourcentage de l’Union européenne était plus important, environ 17% ou 18%, mais Les Restos du Cœur « font en sorte de ne pas être trop dépendants de l’Europe ». Le reste provient de ce que les bénévoles appellent « la ramasse », c’est-à-dire tout ce qui provient des boulangeries (elles sont 7 ou 8 sur Angers), et de certaines grandes surfaces. Le but, c’est de « petit à petit substituer aux subventions européennes ».

La distribution commence dans une première salle. Les personnes sont accueillies et un numéro leur ai distribué. Ensuite, c’est au point café que les bénéficiaires attendent. Dans cette salle, il est également possible d’emprunter un livre, ou d’acheter une place pour un spectacle culturel pour 2€. Ensuite vient la salle de distribution. Les bénévoles viennent chercher les personnes, une par une, dans l’ordre du numéro distribué, afin de les guider dans leur collecte. Un coiffeur est même présent sur les lieux.

Des actions hétéroclites

Selon les indications de Jean-Pierre Meriel, responsable des ressources bénévoles, Les Restos du Cœur accueillent environ 70% d’hommes et de femmes d’origines étrangères. C’est pourquoi un atelier d’alphabétisation est mise en place afin de donner la possibilité d’apprendre le français grâce à « des exercices d’échange qui permettent une mise en situation réelle, comme prendre le train ». L’association s’occupe également des enfants puisqu’elle propose des jouets, gérés par 8 bénévoles.

Elodie Longépé