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Championnat de France d’athlétisme : les réactions

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Ce week-end, les championnats de France d’athlétisme sont organisés à Angers. L’occasion pour les angevins de découvrir les athlètes qui participeront aux championnats d’Europe et aux Jeux Olympiques, ainsi que de soutenir les locaux. Nous sommes allés à leur rencontre pour recueillir leurs réactions.

Mélina Robert-Michon (championne de France de lancer de disque) : « C’est important pour la suite de la saison. Il y a les France, et puis il y a les grands championnats qui arrivent. La pression commence à monter un petit peu. C’est vraiment la première compétition où je commence à me sentir bien. Toutefois, aujourd’hui je suis moyennement satisfaite de mes lancés, techniquement je pense que ce n’était pas très bon. Il va falloir encore travailler le départ, l’enchaînement. Je pense que c’est un petit peu dût au fait que physiquement je commence à être bien. Donc j’avais presque trop de jus par rapport à ce que je suis capable de faire techniquement. Là, mon prochain objectif, c’est les Europe. Donc là, on a commencé un petit peu à diminuer les doses d’entraînement. Du coup ça commence physiquement à être plus facile. Pour les championnats d’Europe, je ne sais pas du tout qui va participer. Mais de toute façon on ne sera pas loin du niveau olympique, donc l’objectif ça va être d’aller à la bataille avec les filles. Ca va permettre de se situer dans un contexte international et avec tout le monde au même endroit. Parce que les bilans en lancer, c’est toujours un petit peu faussé. Après les championnats d’Europe, je vais participer au meating de Paris, de Monaco et après sûrement un stage de préparation avant le départ pour les Jeux. »

Charline Duval (ENA Angers, 12e du lancer de disque) : « Lors de mon premier lancé, je suis rentrée un peu trop dedans. J’ai plus pensé à bourriner qu’à lancer correctement. C’est bête, j’avais trop d’envie. Pourtant je n’étais pas stressée, j’étais chez moi. C’est sympa, les gens qu’on connait viennent nous voir sans se déplacer. Après, mon objectif c’est plutôt les championnats de France espoirs à Reims, où je viserais une médaille. Là ce n’est que du plus. Je n’ai que 19 ans, il y a pleins de France Elite que je peux faire après. Cette compétition devrait me permettre d’être moins stressée à l’avenir. Là je me dis que j’ai peut-être un niveau inférieur à certaines filles parce que ça ne fait pas longtemps que je lance. Mais à l’avenir je vais revenir plus forte. Et puis surtout je vais venir pour un podium parce que j’ai envie de lancer loin ! Pourquoi pas dans quatre ans à Angers ? »

Christine Bardelle (champion de France du 5 000m) : « Aujourd’hui, je n’avais pas d’objectif chronométrique. Le but c’était essentiellement de finir la ligne en première. Du coup je suis restée abritée, ce n’était pas de bonnes conditions en plus aujourd’hui. Avec le vent, j’ai vraiment attendu le dernier moment pour faire l’effort et passer devant. J’étais bien, j’étais au train, je n’avais aucune difficulté physique, donc j’étais sereine. Le 5 000m des championnats d’Europe c’est dans 15 jours, donc je ne peux pas me permettre d’arriver trop fatiguée. Je suis sur un cycle d’entraînement qui me prépare pour les Europe, et normalement les minimas pour les jeux. Mais ça, ce n’est pas fait pour l’instant. Aujourd’hui, je les ais tentés, mais je ne les aient manqués de 5 secondes. Je ne désespère pas de les faire ces minimas. »

Bouchra Ghezielle (vice-championne de France de 5 000m) :  « J’ai mal au mollet, ça fait un moment qu’il m’embête dans la préparation. Là, ça fait 15 jours que je n’ai rien fait à l’entraînement. Mais j’ai pris le risque de courir pour faire les minimas, mais c’était impossible. Dès que j’essayais d’aller un petit peu vite, j’avais trop mal. Depuis mon accouchement (il y a bientôt 3 ans), j’ai rencontré beaucoup de problèmes de santé. Ca fait depuis que j’ai repris en avril dernier que j’ai cette douleur. J’ai arrêté jusqu’au mois de décembre. C’est pour ça que je suis monté sur 5 000m parce que c’était impossible de faire des séances rapides. Ca fait plaisir d’être vice-championne de France en boitant. J’ai fini, j’ai cru que j’allais abandonner au 1000m. Je me suis dit, je vais risquer, je vais y aller quand même. Ca passe ou ça casse comme on dit. »

Elodie Guégan (meilleur temps des séries du 800m)« Moi c’est ma deuxième course de la saison. Je ne partais pas favorite, j’étais deuxième au bilan. J’ai relâché au premier tour et toute la semaine à l’entraînement j’ai travaillé mes changements de rythme, ma vitesse. Là j’étais un peu bloquée, mais avec mon expérience de 800m, j’ai joué des coudes et une fois que je suis partie… Mon but c’était vraiment de relâcher au maximum, parce qu’en ce moment j’ai un souci au genou, donc ça fait six mois que je ne fais plus de footing et je m’échauffe en vélo-trainer médical. Du coup quand je pars, je ne suis pas toujours échauffée au niveau cardiaque. Donc premier tour tranquille, et au deuxième, j’ai sentie que j’étais bien et que j’avais les jambes. »

Claire Navez (ancienne angevine, championne de France du 3 000m steeple) : « Au sujet de la chute, je me suis dit merde. Ca ne m’était jamais arrivé, il fallait que ça arrive. Je n’ai pas compris ce qui c’est passé. Ca nous a toute fais un peu bizarre. Je les ais regardées, je me suis dit « mais qu’est-ce qu’il se passe ? ». J’étais un peu derrière, mais je me suis replacée vite et je ne désespérais pas de revenir. Je savais qu’il me restait 1500m que j’étais bien, que je pouvais finir vite. La chute, j’étais trop près de Sophie (Duarte) et du coup comme elle, elle a du retomber un peu près, j’ai un peu raté mon atterrissage. Après, il y a Sophie qui arrête, il ne restait plus qu’Elodie. Je me suis dit « il faut aller la chercher, je suis venu pour ça ». Après ça fait bizarre de tomber, mais ça va. Là, je pense que les minimas c’était faisable dans une course qui part bien. Après, le plus important aux Elites, ça reste le titre. A Angers en plus, comme j’étais d’Angers avant, j’étais un peu chez moi. Alors j’ai plein de monde qui m’encourage, et c’est sympa il y a plein de monde qui vient me soutenir. Moi c’est mon premier titre l’été en plus, mon premier podium même. Donc, je suis bien contente d’être venue faire du steeple. Après, j’espère que pour les Europe, ça passera. Il manque 8 dixièmes, après j’espère qu’ils seront un peu indulgents. Si la saison était plus longue, ce serait largement faisable. C’est toujours un petit peu frustrant. »

Sophie Duarte (abandon au 3 000m steeple) : « Elle (Marie-Eliane Saholinirina) m’a marché sur le pied à la première rivière. Elle a oublié la rivière, donc elle part extérieur donc elle me marche dessus. Et derrière, je suis complètement perturbée et je crois qu’il y a Claire Navez qui tape (ce qu’elle a infirmé), et elle tombe. Et moi je prends là. J’ai eu la pointe arrachée, je me relève. Et après, j’ai tapé derrière donc j’ai eu mal sur un impact. Du coup, je n’ai pas pris de risques, j’ai arrêté. C’est sur le pied que je m’étais déjà fracturé l’année derrière, c’est revenu dans ma tête. Donc le choc m’a fait vraiment peur. Là tu penses à ta carrière, c’est une histoire de blessure et j’ai arrêté. On va me revoir encore cette année sur le steeple, et là je vais me lâcher car je n’ai plus rien à perdre. J’espère pouvoir être présente grâce à mon palmarès au meating à Saint-Denis. »

Yohan Durand (champion de France de 5 000m) : « C’est une progression, c’est dans la logique : 3e, 2e, 2e, 1er, c’est bien. Maintenant, il faudra continuer. Mais c’est une énorme récompense. Les autres années, je n’étais pas passé loin. Au moins là, je suis content de gagner aujourd’hui. J’étais un petit peu favori car j’avais fait le meilleur chrono le week-end dernier à Lille, à deux secondes des minimas pour les J.O. Je savais que j’étais attendu. J’ai pris mes responsabilités à partir de la mi-course et voilà, ça a voulu sourire. J’avais prévu d’attaquer, mais je devais partir un petit peu plus tard. Je devais partir dans les 1 500 derniers mètres, mais je suis parti dès la mi-course parce que dans le peloton, on se marchait un peu dessus. Je ne voulais pas prendre le risque de me faire battre au sprint par un finisseur, donc voilà j’ai mené mon tempo et ça a sourit ! »

Yohann Diniz (champion de France du 10km marche) : « L’essentiel c’est de participer et de s’appliquer. Il n’y a pas vraiment d’enseignement à tirer de ce 10 000m aujourd’hui. J’ai fait un premier 5 000m on va dire tranquille et puis après un petit peu plus rapide sur la deuxième partie. Je voulais vraiment m’appliquer. A un mois et demi des Jeux, ça monte crescendo. Je ne suis pas en retard donc il reste deux mois de travail. Pour l’instant je suis encore capable de tenir 35kms, il reste 15kms à tenir sur le 50. Il me reste donc un gros cycle de travail, mais je ne suis vraiment pas en retard. Il y a beaucoup d’endurance, de foncier, d’accumulations de kilomètres que je fais déjà maintenant depuis un certain temps. Je vais essayer d’être le plus frais possible mentalement avant d’affronter mes adversaires sur le 50kms. Il ne faut pas trop en faire. On ne peut rien pronostiquer, parce que malheureusement on est sur une discipline où on ne peut pas pronostiquer grand-chose. Maintenant, il faudra être en forme et puis près mentalement pour répondre à ses adversaires et aux juges, s’il faut répondre aux juges. »

Sébastien Delaunay (CA Du Pays Saumurois, médaille de bronze) : « Ca fait partie des cinq meilleurs jours de ma vie ! Les médailles ça a été cette année vraiment (c’est sa première en élite, après deux médailles en salle), il y a eu Nice mes premiers France Elite, et puis à chaque fois Angers. A chaque fois que je suis venu à Angers ça a été bien. En 2009, finir avec la haie d’honneur à l’entrée du stade… Quand j’en parle, j’ai presque encore les larmes aux yeux, ça ça m’a marqué. J’étais lessivé, mais là … j’hésite à redescendre. J’espérais être dans les huit, en maintenant ma place, c’était bon. Après, j’ai quand même douté. A un moment j’étais 3e, dans les trois. On aurait pu se dire ça ne va pas passer, et puis j’ai attaqué et attaqué. L’objectif c’était de rentrer dans les huit, quand j’ai vu que j’étais six, c’était que du bonheur, alors quand là médaille s’est approchée, alors là… Il a fallu que je me reconcentre car quand je me suis aperçu que j’étais 3e, y a eu une bouffée d’euphorie et là j’aurais presque fait 3kms les bras en l’air en disant : j’ai gagné ! Là, je me suis dit, redescends, la claque elle est pour bientôt, ils sont derrières, ils sont forts. Donc tu restes concentré sur la course, et après c’est passé ! Le club a fait venir tout un car ! C’est génial ! »

Pierre-Ambroise Bosse (vainqueur de la deuxième série du 800m) : « Je m’attendais un peu à une course comme celle-ci. Je n’allais pas mener, je n’avais pas envie de bouffer le jus avant la finale. Maintenant j’ai entendu un journaliste dire que j’étais facile, pas du tout. J’ai morflé comme les autres. Je me suis donné aujourd’hui, j’espère que je vais récupérer pour demain. Ca risque d’être une finale très tactique. Je m’attends à voir Hamid Oualich revenir très vite dans les 200 derniers mètres. Ca va être compliqué, mais c’est les championnats de France donc je vais me prendre au jeu. »

Muriel Hurtis  (meilleur temps des séries du 400m)« C’est de bonnes séries. Les conditions n’étaient pas trop mal donc je suis plutôt satisfaite de ma course parce que j’essaye vraiment des choses différentes sur la course en essayant de partir moins vite. Du coup c’est vrai que j’ai un peu plus de pêche sur la fin. Donc j’essaye de mettre ces choses en place au fur et à mesure. Demain ce sera une autre course. L’objectif demain ce sera le titre et descendre sous les 52 secondes, ça serait sympa. Si tout se passe bien pour moi demain, j’espère enchaîner avec les Europe dans la foulée. Et puis bien sûr, j’attends de faire les minimas pour les Jeux. C’est une course qui fait rêver. Moi je suis en fin de carrière, et ce sont mes quatrièmes et derniers Jeux de ma carrière, donc c’est important pour moi. »

Aisseta Diawara (vice-championne de France du 100m haies) : « Je m’y attendais vraiment pas. Je savais que ça allait être une grosse bagarre pour aujourd’hui. Mais vraiment le chrono (13’’16), je suis super contente et je me dis que les séances d’entraînement payent. Je savais que je l’avais dans les jambes, mais de là à le réaliser… »

Alice Decaux (championne de France du 100m haies) : « Ouah ! J’explose mon record. Je reviens de loin. A un mois près, ça faisait un an que je n’avais pas fait de compétition pour cause de blessure. Revenir encore plus forte que l’année précédente, bah ouah !  J’ai été victime d’une désinsertion du biceps fémoral droit en juillet dernier. C’est un super retour parce qu’on est toujours sous pression quand on est championnat de France, on a envie de se sublimer, de faire le maximum pour réaliser les minimas que ce soit pour les championnats d’Europe ou pour les Jeux. Aujourd’hui j’ai réalisé les minimas pour les championnats d’Europe, il ne manque plus que les Jeux, on est à 3 centièmes. Pourtant je me dis que dans ma course, j’ai fait beaucoup, beaucoup de fautes. Je n’ai fait que trois compétitions, là je me dis que le travail a payé et risque de payer encore. »

Myriam Soumaré (championne de France du 100m) : « Je confirme de belle manière. Ca me tenait à cœur de conserver mon titre de championne de France à Angers, là où j’ai obtenu mon premier titre en 2009. En série, j’étais encore un peu endormie, là en final j’ai envoyé. Je me suis dit que je n’avais rien à perdre. J’avais envie de ne rien laisser à personne donc j’ai couru plus vite. Pourtant au vue de la semaine d’entraînement que j’ai eu, j’avais peur de ne pas pouvoir envoyer comme il fallait, mais les jambes ont répondu, le mental aussi donc ça me fait plaisir. Je ne suis pas vraiment en forme, parce qu’on a fait l’impasse sur la préparation pour ces championnats de France. Ca me tenait à cœur de les faire, mais on a plus axé la préparation sur les championnats d’Europe. La première étape est franchie, maintenant il faut se concentrer sur les Europe. »

Linda Marguet (championne de France du 800m) : « Je suis super satisfaite de mon titre de champion de France et du fait qu’on soit sur le podium avec Elodie (Guégan), ma partenaire d’entraînement. On a galéré ensemble toute l’année. Elle a eu de gros soucis physiques, moi j’ai eu de gros soucis dans la tête en début de saison. Donc qu’on soit là toutes les deux, c’est d’autant plus plaisant. Je viens du sport collectif donc le partage collectif, ça fait partie de mes valeurs. Avant je faisais du hand, et c’est Robert Tempesta, qui aujourd’hui est décédé, qui m’a amené sur les pistes. Je l’en remercie. Après j’ai rencontré un super bonhomme, Gérard Louis, qui m’a entraîné et qui m’a tout appris jusqu’à aujourd’hui. »

Jessica Cerival (championne de France du lancer de poids) : « C’est mon troisième titre de championne de France en été. C’est toujours aussi sympa d’être devant les médias, de parler aux journalistes, de voir les gamins qui demandent de signer des autographes, c’est toujours marrant. Je fais de la musculation toute la journée, tu te dis « c’est lourd, c’est chi*** », mais c’est dans des moments comme ça où l’on se dit c’est pour ça que je fais de l’athlé. Par exemple quand on a fait les championnats d’Europe en salle, et que tout le monde était là pour voir du poids, au moment où je rentre dans le cercle et que j’entends mon nom crié partout, je me dis voilà c’est pour des moments comme ça que je fais de l’athlé, c’est pour ça que je continue à m’entraîner. »

Jimmy Vicaut (vice-champion de France de 100m) : « Je suis content, le chrono descend enfin. Je fais deuxième, donc ça va. Je suis vraiment content de faire 10’’05, même si le vent est de +2,6 ça ne me dérange pas du tout. J’étais quand même venu pour chercher un chrono comme ça, donc ça va c’est correct. Là, c’est beaucoup mieux qu’au début, à Doha où là c’était vraiment catastrophique. Je suis vraiment content. En plus c’est toujours sympa de se confronter avec Christophe (Lemaitre). Il y a une progression. Tu sens le haut-niveau. Il y a quelque temps, les chronos étaient en 10’’40 et là, 9’’94 donc ça descend bien. Demain sur 200m, je sais qu’il est au-dessus. Je ne pourrais jamais l’avoir. Je vais viser un podium, ce serait déjà pas mal.»

Yves Niaré (vice-champion de France de lancer de poids) : « Pour quelqu’un qui a arrêté pendant deux ans, cette deuxième place, c’est bien. Je manquais un peu de réglage, au niveau placement. C’est vrai que deux ans d’absence, revenir et faire deuxième, je trouve que ce n’est pas si mal que ça. Dans un premier temps, il faut retrouver des sensations. Ceci-dit, je passais un concours, donc j’ai perdu 8, 10 kilos en l’espace de neuf mois, donc c’est vrai que ça peut jouer pour un lanceur de poids. J’ai manqué un peu de temps, c’est vrai que j’aurais préféré que les France soient plus fin juin ou début juillet comme ils ont l’habitude de faire. Mais bon comme il y a les Jeux Olympiques, les championnats d’Europe. D’ailleurs je souhaite bonne chance à toute l’équipe de France. »

Naman Keita (4e de la première série du 400m haies et qualifié pour la finale) : « Je suis cramé, je pars trop vite. Pour moi, je ne pars pas vite. Mais il aurait fallu partir doucement. Le vent n’est favorable que de l’autre côté donc j’ai pris cher et c’est pour ça que j’ai peiné comme ça à la fin. Il aurait fallu partir moins vite et assurer la deuxième partie de course. Si je prenais le départ, ce n’était pas pour faire 51’’00 (il réalise 51’’20), je partais sur une allure pour faire minimum moins de 50’’00. Maintenant les conditions n’étaient pas faite pour ça aujourd’hui. On fait avec. Pour demain, déjà on va récupérer et demain l’objectif ça va être de gagner bien sûr. Mais déjà il faudrait que je sache à quel couloir je serais et puis on verra ça. »

Florian Geffrouais (champion de France du décathlon) : « Je suis déçu. Je n’ai pas fait de très grande perf’ à ce déca, que des perf’ moyennes, mais ça suffisait pour être sur les 8 200 points (qualificatif pour les JO) et je me loupe sur le javelot à la fin. Au javelot, j’avais une petite blessure au coude que je pensais avoir résolu et qui au bout de neuf épreuves a un peu ressurgit. Enfin voilà, c’est dommage. Au final, j’aurais préféré être deuxième et être qualifié pour les Jeux Olympiques plutôt qu’être champion de France. J’ai 23 ans et j’ai vraiment envie de faire mes premiers JO et il y a de la place pour faire les minimas donc c’est pour ça, je suis un peu déçu. Cette année ce n’est pas de bol, les minimas ont toujours été à 8 000 points, et cette année pour les premiers Jeux Olympiques où je pouvais me qualifier ils sont à 8 200 points. Il faut faire avec les règles du jeu. Je suis vraiment déçu, mais j’ai fini un décathlon, c’est toujours beau de le finir. J’ai beaucoup aimé le public. C’est la première fois que le public se prête autant au jeu et c’était vraiment sympa. J’ai retrouvé l’ambiance qu’il y avait eu lors des grands championnats. »

Vanessa Boslak (championne de France de saut à la perche) : « Mes sentiments sont doubles dans le sens où un titre sur des championnats de France, c’est toujours bien. En plus avec une période un petit peu difficile. J’étais malade il y a quinze jours et puis je n’étais pas encore très bien la semaine dernière sur les deux meatings. Là je sens que ça revient doucement, mais ce n’est pas encore ça. Je n’ai pas une course d’élan qui est automatisée, j’ai encore un peu d’irrégularité dans ma course. Et puis je sens que l’énergie, elle n’est pas encore totalement présente. Donc voilà, je ne suis pas dans un moment de doute mais les championnats d’Europe ça arrive très vite. Donc il y a dix jours où il va falloir que je me concentre bien pour essayer de me ressourcer, de bien travailler sur cette partie-là de l’entraînement et essayer de faire le maximum pour les Europe. »

Marion Buisson (vice-championne de France de saut à la perche) : « Je retrouve des sensations. Donc je passe 4,35m et donc je me dis je fais impasse à 40 et 45 et puis c’est parti. On peut faire 50. J’y ai cru ! Je me suis c’est le jour, ça y est enfin je vais pouvoir le tenter, je vais pouvoir le passer (rires). Et non… On a décidé ces impasses avec l’entraîneur, il me dit vas-y faut la tenter celle-là. Je n’ai pas hésité une seule seconde. Je suis quand même assez contente. J’ai passé toutes mes barres au premier essai. J’étais forte aujourd’hui. Je suis forcément un peu déçu. Quand j’étais devant la barre à 4,50m, je me suis dit ça y est, elle est devant toi. C’est le moment ou jamais de partir aux Jeux là. J’y ai cru, je pense que ce soir, forcément je vais ruminer le 4,50m. Pour les Jeux, ça va être dur. Il ne me reste plus que deux, trois compét’ avant le 6 juillet, donc on verra comment ça va se passer. Aujourd’hui j’ai retrouvé de la confiance, ce n’est pas négligeable. Je fonctionne beaucoup à ça. Donc ce n’est pas fini, mais j’espère les faire parce que sinon ces France, je vais m’en souvenir longtemps. J’étais tout près là. »

Ludovic Aurégan

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