Angers
Ce fût serré dans la septième circonscription : réaction de Marc Laffineur et de Silvia Camara-Tombini
Dans cette circonscription, le duel fût très serré entre le député sortant et ancien secrétaire d’Etat UMP, Marc Laffineur et l’Adjointe au Maire d’Angers, Silvia Camara-Tombini (PS). Alors que cette circonscription compte 92 541 électeurs, l’écart n’est que de 86 voix. Un scrutin qui s’est donc joué à peu de choses. Réaction des deux candidats.
C’e fût juste.
Marc Laffineur : « Oui, bien sûr. 86 voix d’écart, c’est extrêmement serré. Heureusement que nous avons fait une campagne exemplaire, qui était une campagne de proximité. Je crois que c’est aussi tout le travail que j’ai donné dans ma circonscription, dans le segréen, dans la région d’Angers qui a fait la différence. Evidemment, je savais que ce serait extrêmement difficile, je savais que ce serait très serré, mais je ne m’attendais pas à un écart aussi faible. En tout cas, il faut que tous les électeurs, tous mes concitoyens sachent que des cette minute, je suis à leur service. Je reçois l’honneur qui m’est fait d’être élu une fois de plus. C’est un honneur extraordinaire que nous font nos concitoyens en nous élisant, et il faut le mériter. C’est ce à quoi je vais m’engager maintenant, c’est mériter cet honneur qui m’a été donné par les électeurs. »
Ca traduit quoi selon vous cette montée de la gauche en Maine-et-Loire ?
« Je crois qu’à chaque fois qu’il y a une élection présidentielle qui est perdue, il y a toujours une vague. Elle est très forte cette fois-ci. Je crois que c’est dût aussi à l’Ouest de la France. La France est très divisée avec des sociétés, des concitoyens qui sont très différents entre le Sud-est, entre l’Est et entre l’Ouest. L’Ouest qui est très attaché aux valeurs humanistes que je défends et à une certaine conception de l’homme que je défends aussi. Je crois qu’il ne faut jamais l’oublier. »
Quelle a été votre réaction quand vous avez eu les résultats définitifs ?
« J’avais les résultats déjà depuis un petit moment. Mais c’était tellement serré, je savais qu’il y avait 86 voix, ça faisait une heure et demi que je les avais. Mais les résultats n’étaient toujours pas à la préfecture donc j’ai voulu attendre pour attendre que le préfet me confirme les 86 voix que j’avais d’avance. Je suis passé dans une période où moi je savais qu’il y avait 86 voix, mais tant que je n’avais pas cette confirmation, je n’avais pas ce moment de libération. Donc j’en étais sûr que quand le préfet l’a annoncé. »
Finir à 86 voix, c’est frustrant ?
Silvia Camara-Tombini : « Dire le contraire ça serait mentir. C’est frustrant de finir avec 86 voix d’écart. En même temps c’est un résultat qui pour nous est assez exceptionnel, parce que c’est une circonscription que tout le monde, y compris la presse, annonçait comme étant sans enjeu. Donc on a su montrer que même dans la septième circonscription, les choses évoluaient et que le changement était en route. Ca ne s’est pas concrétisé, cependant on a senti un élan, une dynamique. Notamment sur certaines villes comme Angers, là je le vois comme une reconnaissance et ça c’est peut-être ce qui me fait le plus plaisir. Mais y compris à Avrillé, la ville dont il est Maire où l’écart s’est largement resserré donc il y a eu énormément d’avancée. Maintenant à 86 voix près, on n’a pas transformé l’essai et on prendra rendez-vous pour la suite. »
Au début de la campagne, vous vous imaginiez faire un aussi bon score ?
« Très sincèrement non, parce que Marc Laffineur est un ancien Ministre ancré dans une circonscription qui a toujours été ancrée à droite. Personne ne voulait penser que ça puisse être possible. Au final, on a montré qu’à quelques voix près c’était possible. Elles ne sont pas du bon côté, c’est frustrant, mais bon… »
Vous parliez de prendre rendez-vous pour la suite, on vous verra aux législatives ou c’est beaucoup trop tôt pour en parler ?
« On va continuer le travail de terrain avec toute l’équipe, avec tous les militants socialistes de la circonscription. On va continuer et on verra effectivement en 2017. »
Christian Baron – Alliance Centriste : « j’ai pris mes responsabilités, comme je l’ai toujours dit en appelant à faire barrage à la gauche, Je regrette que cela n’ait pas été le cas partout et qu’en particulier M. André Martin ait refusé son soutien à Hervé de Charrette et Laurent Gérault sur la 6° circonscription, ce qui les a fait perdre, pire on peut penser qu’il a tout fait pour les faire perdre, en témoignent ses déclarations dans la presse ce matin qui étaient donc préméditées. Sans doute préfère-t-il avoir aujourd’hui comme député un socialiste ! c’est une faute politique grave, alors que j’avais demandé la réciprocité, de ce point de vue l’UMP départementale en porte une lourde responsabilité, pour le département et pour le pays tout entier. Fait-on perdre son camp, comme si l’équipe de France à l’Euro2012 marquait des buts dans ses propres filets ? Non cela est inacceptable à ce stade dans la vie politique si nous voulons construire ensemble et être crédible auprè des électeurs. Au 1er tour on choisit mais au 2° on rassemble on ne divise pas. »
Ludovic Aurégan