Sport
L’angevin Fabrice Amedeo et Eric Peron à l’assaut du mythique Fastnet
L’heure du retour à la compétition s’annonce pour le navigateur natif du Maine-et-Loire Fabrice Amedeo après une longue session de navigations partagées avec ses partenaires. Samedi prochain, à 13h35 (heure de Paris), le skipper de Newrest – Art & Fenêtres s’alignera au départ d’un monument de la course au large, la Rolex Fastnet Race et ira saluer avec bonheur le célèbre phare de la mer d’Irlande. Des retrouvailles avec une épreuve qui lui a inoculé le virus des virées hauturières et mais aussi avec Eric Péron, son comparse des rendez-vous en double. Comme une répétition estivale avant la Transat Jacques Vabre en fin d’année.
Organisée tous les deux ans depuis 1925, la Rolex Fastnet Race est cette année la première épreuve en double des Imoca Globe Series, et s’apprête à réunir une bonne vingtaine de bateaux à Cowes. Samedi 3 août à 13h35, les concurrents couperont la ligne de départ pour un parcours mythique de 608 milles via le phare du Fastnet et avant une arrivée jugée à Plymouth. Particulièrement attaché à cette épreuve dont il ne cache pas qu’elle a joué un grand rôle dans la naissance de sa passion pour la course au large, Fabrice Amedeo s’y alignera avec son co-skipper habituel, Eric Péron. Un rendez-vous auquel il se réjouit de prendre part : « Le bateau va bien et je suis vraiment très content de retrouver Eric. La flotte des Imoca va être bien représentée, ce qui va nous permettre de nous étalonner par rapport à la concurrence en vue de la Transat Jacques Vabre. Ça s’annonce vraiment intéressant parce que ça risque d’être une course relevée, une régate au contact, très serrée ».
Vers un Fastnet mou !
Pour un départ donné dans les eaux britanniques ce samedi après-midi, c’est dès ce mercredi matin que la course va prendre ses droits pour toute l’équipe. Ainsi, Fabrice et Eric vont-ils quitter La Trinité-sur-Mer, port d’attache de Newrest – Art & Fenêtres, pour rallier Cherbourg. Le port du Cotentin a été choisi comme camp de base pour des raisons logistiques, celui-ci permettant d’éviter une délocalisation de l’ensemble du team et des moyens techniques à Cowes. « Nous arriverons à Cherbourg jeudi en fin d’après-midi, détaille le skipper. Nous nous y préparerons jusqu’à vendredi soir, avant d’appareiller pour rallier le Solent et la zone de départ samedi matin. L’équipe technique débarquera alors pour nous laisser, Eric et moi, tous les deux à bord ». Un dernier répit avant le coup de canon et l’occasion de peaufiner les routages avec la cellule météo, d’autant qu’ils ne bénéficieront ensuite d’aucune aide extérieure pour tracer leur sillage. « Nous travaillons avec Dominic Vittet pour les aspects météo de cette course, explique Fabrice. Nous nous orientons vers un Fastnet mou avec pas mal de près et qui devrait durer trois jours, contre deux généralement… ». Côté météo et scénario, la Rolex Fastnet Race donne rarement dans la demie mesure. Cette édition 2019 pourrait bien ne pas échapper à la règle…