Hippisme

Rencontre avec Odette Fau Propriétaire d’un cheval au départ du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe

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Dimanche 28 Avril 2024;Paris Longchamp;PRIX GANAY – G1;Odette FAU;SCOOPDYGA – DESBRIEL Valentin

La France compte près de 5 800 propriétaires de chevaux de course de Galop. Parmi eux, une figure emblématique des hippodromes, Odette Fau, est particulièrement reconnue et appréciée. Son cheval, Haya Zark, prendra le départ de l’édition 2024 du prestigieux Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, qui se déroulera le dimanche 6 octobre à l’Hippodrome ParisLongchamp.

Nous vous invitons à découvrir le portrait de cette passionnée de courses, véritable ambassadrice de la discipline.

Odette Fau participera pour la quatrième fois de sa vie à L’Arc

Odette Fau possède deux restaurants. Le premier est l’un des plus vieux restaurants de Paris. Il s’agit d’Au Vieux Paris d’Arcole, situé au pied de Notre-Dame, sur l’île de la Cité, construit avec des pierres prévues au Moyen Âge pour la cathédrale parisienne ! Le second est Le Prieuré de Las Canals, un établissement situé dans l’Aveyron natal d’Odette Fau (elle est née à Montrozier, pas loin de Rodez).

Dimanche 6 octobre, la restauratrice âgée de 78 ne sera pas aux fourneaux, mais à ParisLongchamp, où elle participera pour la quatrième fois de sa vie au Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, la plus grande course au monde, avec un cheval qu’elle a élevé et dont elle est propriétaire. Atteindre le plus haut niveau de la compétition à quatre reprises est un énorme exploit pour un « petit » éleveur-propriétaire.

Pas de victoire dans l’Arc pour le moment. Le meilleur classement de ses chevaux a été la quatrième place d’Haya Landa en 2012, à la côte astronomique de 133/1.

« Nous buvons le champagne avant les courses parce que l’on n’est jamais sûrs de la boire après ! »

Pour Odette Fau, les courses se partagent avec les amis et, avec son mari, ils sont toujours entourés de leurs proches. L’objectif est de passer une belle journée aux courses. Avec un large sourire, Odette Fau aime dire : « Nous buvons le champagne avant les courses parce que l’on n’est jamais sûrs de la boire après ! »

Pour l’édition 2024 du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe, Odette Fau rêve de voir son protégé Haya Zark parmi les cinq premiers grâce à ses origines (c’est un neveu d’Haya Landa) et à l’entrainement d’Adrien Fouassier, un jeune professionnel exerçant à Senonnes (53).

Après une tentative en 2023, son champion est de retour en 2024

Quatorzième du Qatar Prix de l’Arc de Triomphe 2023, Haya Zark a continué en 2024 sa carrière de courses avec succès et effectuera une seconde tentative dans l’Arc en 2024. Cette année, ce cheval a remporté son premier Groupe 1 (le niveau d’excellence des courses hippiques) : c’était le 28 avril 2024 dans le Prix Ganay, déjà à ParisLongchamp, mais sur une distance de 2.100 mètres (alors que l’Arc a lieu sur 2.400 mètres).

Pour Odette Fau, c’était une première victoire à ce niveau de compétition. À quelques jours de la plus grande course du monde, Odette Fau commente avec verve : « Si le terrain devenait très lourd le jour de l’Arc, on en embêterait plus d’un ! »

Pour Odette Fau, c’est toujours un immense bonheur d’être sur un hippodrome

Odette Fau vient d’une famille modeste. Elle a commencé à travailler très jeune, d’abord
dans la vente : « À 17 ou 18 ans, c’est-à-dire quand j’en ai eu les moyens, j’ai acheté un
premier cheval. »
Après de multiples expériences professionnelles qui l’ont menée à la tête
d’une librairie ou encore d’un magasin de bricolage, Odette Fau a tout quitté à la
quarantaine pour monter à Paris, sans rien en poche. Pendant quelques années, elle
travaillera au Centre international de l’automobile de Pantin avant de se lancer dans la
restauration en 1995, avec l’homme qui partage sa vie et sa passion pour les courses et
les chevaux, Georges de La Rochebrochard. Ce dernier porte toujours une cravate jaune
et bleue, assortie aux couleurs de la casaque de sa femme.

Parallèlement, elle élève des pur-sang. Dans ce but, elle avait notamment acheté la jument Haya Samma au début des années 2000. Là encore, Odette Fau trouvera la bonne recette puisque celle-ci lui donnera Haya Landa, puis Haya City, la mère d’Haya Zark, lequel deviendra étalon (mâle reproducteur) à la fin de la saison de courses 2024 : « Les courses me procurent beaucoup de joie. J’adore mes chevaux et c’est pourquoi je les garde et ne les vends pas. On m’a proposé plus de vingt fois de m’acheter Haya Zark, mais j’ai toujours refusé. C’est un immense bonheur d’être sur un hippodrome et de voir des chevaux que l’on a élevés arriver à ce niveau de la compétition. »

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