Conseil Municipal d’Angers, l’opposition réagit

Au Conseil Municipal d’Angers de lundi soir, le débat se développait en début de séance sur la pauvreté qui s’amplifiait sur Angers.

Le maire, jean-claude Antonini, en réponse aux débats, a interpellé les élus de l’opposition en les traitant de « démagogues ».

A l’issu de ces propos, il décidèrent de ne plus intervenir lors cette séance.

Aujourd’hui, ils adressent une tribune en réponse aux propos de lundi soir.

« Lundi 25 octobre, le Conseil Municipal a été l’objet d’un bien triste spectacle. Sur une intervention argumentée de Françoise LE GOFF, au nom de notre groupe, relative à la pauvreté croissante des Angevins, la majorité a dérapé et a choisi les attaques :

Ce sujet, qui mérite pourtant une véritable réflexion commune, a été l’occasion, pour le Maire et ses adjoints, de nous traiter de « démagogues » et « d’extrémistes » :

Cette attitude trahit la logique d’enfermement idéologique dans des clivages nationaux bien loin de la réalité locale.

Et pourtant, la réalité sociale est là : éducation, pouvoir d’achat, prestations sociales ne cessent de se dégrader. Sur ce constat partagé, notre groupe a avancé des propositions constructives visant à améliorer et à réadapter les dispositifs municipaux aux impératifs sociaux générés par la crise économique.

Laurent GERAULT, au nom du groupe, a affirmé la nécessité de s’entendre sur cet enjeu afin de faire de la lutte contre l’appauvrissement d’Angers, une priorité pour la Ville.

La majorité, plutôt que d’écouter et d’échanger sereinement, a choisi une nouvelle fois de faire la sourde oreille à toute proposition et d’insulter notre groupe avec violence, comme si la situation sociale dans les quartiers constituait leur « pré carré ».

Devant ce déni évident de démocratie et le mépris non dissimulé pour le travail de la minorité, Daniel DIMICOLI a décidé de ne pas développer son intervention sur le budget supplémentaire pour marquer fortement son désaccord avec ces propos scandaleux. Cette position, adoptée ensuite par toute notre équipe (Caroline FEL, Emmanuel CAPUS, Gilles GROUSSARD, Catherine GOXE,..), s’est voulu un signal fort pour rappeler que l’expression de la diversité démocratique ne saurait être ainsi bafouée dans l’enceinte de l’assemblée municipale.

Nous pensons, en effet, qu’il est dangereux pour la vitalité démocratique et pour le respect de tous les Angevins, que ce genre d’épisode désolant ne se reproduise. L’arrogance et le mépris ne doivent pas être des réponses aux propositions politiques différentes surtout lorsqu’il s’agit d’évoquer la situation des Angevins les plus fragiles. »