Décès rue Chevreul à Angers: « Rien ne permet de parler de faute professionnelle des agents »

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Thierry Bonnet/Ville d'Angers

Suite aux mises en cause exprimées par les médias à l’encontre de deux agents de surveillance de la voie publique, témoins d’un décès accidentel lundi rue Chevreul, un point-presse était organisé en mairie jeudi matin

« Rien ne permet de parler de faute professionnelle », insiste Jean-Pierre Chauvelon. L’adjoint au maire à la Prévention et à la Sécurité s’exprimait lors d’une conférence de presse jeudi, suite à la mise en cause de deux agents, deux femmes, surveillantes de la voie publique. Celles-ci ont été témoins, lundi 27 septembre vers 13 heures, du malaise d’une femme âgée de 78 ans, rue Chevreul, décédée sur place après leur départ.

Quelques instants auparavant, ces mêmes agents avaient demandé à l’époux de la victime de déplacer sa voiture, stationnée sur un emplacement réservé aux ambulances. « Cet échange s’est déroulé tout à fait normalement, sans incident… », précise à son tour Didier Levard, le patron de la prévention et de la sécurité. C’est après être descendue du véhicule, pendant que son mari faisait la manœuvre, que la femme a dit « se sentir mal aux deux agents », avant de tomber lourdement sur la chaussée.

Au moment des faits, les deux femmes n’étaient pas équipées d’un poste radio, « leur mission de ce jour ne le demandant pas de façon impérative. Elles étaient sur le chemin du bus, qui devait les emmener chacune vers Belle-Beille et le Daguenet pour y assurer la sécurisation des enfants, de retour à l’école à cette heure de la journée », poursuit Didier Levard.

Avant de quitter la rue Chevreul, « les deux agents se sont bien assurées que les secours avaient été appelés », souligne Jean-Pierre Chauvelon. Un passant, muni d’un téléphone portable, vient en effet de donner l’alerte aux sapeurs-pompiers. Dans le même temps le mari de la victime, médecin à la retraite, « place son épouse en position latérale de sécurité et la recouvre d’une couverture. Nos deux agents ont constaté que les secours étaient prévenus, que le mari était médecin car il l’a mentionné, et qu’il avait effectué les premiers gestes, poursuit l’adjoint. De leur point de vue, leur présence n’apportait aucun bénéfice supplémentaire et elles étaient préoccupées par l’horaire et le travail qui les attendait dans deux quartiers de la ville. »

« L’issue fatale de l’accident a suscité, pour toutes les personnes présentes, ainsi que pour les agents elles-mêmes et pour l’ensemble de leurs collègues, une très forte émotion », ajoute l’élu.

Pour l’heure (ndlr, jeudi 30 septembre, à 14 heures), les deux agents concernées n’ont fait l’objet d’aucune mise en cause formelle. « Elles ont été interrogées par la police au titre de témoins, comme n’importe qui le serait dans ce cas-là. Il s’agit d’une procédure habituelle et normale pour tout décès intervenant sur la voie publique », insiste Didier Levard. « Elles n’auraient sans doute pas été ainsi mises en cause si elles étaient restées sur place, mais il semble clair que leur présence n’aurait rien changé à l’issue dramatique de cet événement », conclut Jean-Pierre Chauvelon qui a également tenu à exprimer sa « compassion pour le mari de la victime ».

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