Social-citoyenneté
Protection de l’Enfance. De nouvelles structures retenues en Maine-et-Loire
L’appel à projets lancé en juin par le Département de Maine-et-Loire pour la protection de l’enfance a retenu 8 associations (au lieu de 9 aujourd’hui), avec une plus grande diversité des accueils sur le Département et toujours dans l’intérêt de l’enfant, précise Christian Gillet
Le projet s’inscrit dans le cadre du schéma départemental de l’enfance et de la famille en soutien à la parentalité qui a été voté par les conseillers départementaux l’an dernier. C’est un « projet de mandature voté par la majorité départementale qui indiquait la nécessité d’adapter le nombre de places et la qualification des places aux besoins des enfants ». C’est donc un appel à projets «qui a pour but de répondre aux besoins des placements des enfants». précise le Président Gillet
Le Maine-et-Loire accueille près de 2000 enfants à l’année. Traditionnellement, en Maine-et-Loire, la protection à l’enfance est assurée par les associations agrées et habilité à cet effet. Mais l’offre ne correspond plus aux besoins des enfants. Le but de cet appel à projets est donc de créer 40 places. Cela permettra ainsi de réduire les placements hors du département.
« Angers va perdre des places au profit de tous les autres territoires du département »
Angers concentre la majorité des places du département, ce qui crée un déséquilibre géographique. Suite à cet appel à projets, « Angers va perdre des places au profit de tous les autres territoires du département ». Ainsi, alors qu’Angers concentrait à présent 369 places, il n’y aura désormais plus que 271 places, ce qui correspond globalement à la demande de la zone angevine, confirme la collectivité départementale. Le nord Anjou va, lui, passer de 31 places à 83, l’Est de l’Anjou passera de 137 à 188 places, et, enfin, l’Ouest verra ses places augmentées de 99 à 146.
De meilleurs accueils d’urgences
La création de places et la répartition territoriale ne sont pas les seuls objectifs. Le département souhaite également raccourcir les accueils d’urgences. 25% des enfants sont en attentes de placements, et reste en attendant pour la plupart dans leur famille. « Bien qu’il y ait généralement des places dans les structures, ces dernières refusent parfois l’accueil en urgence, car la situation de l’enfant ne correspond pas à leur structure » explique Christian Gillet. L’objectif aujourd’hui est de permettre un placement sous 24 heures. « C’est l’intérêt de l’enfant avant tout »
La prise en charge de la fratrie
Un autre objectif de cet appel à projets, c’est la prise en charge de la fratrie. Sur 2000 enfants, plus de 1000 sont frères et sœurs. Enfin, le dernier objectif est d’améliorer qualitativement la prise en charge des jeunes sur le plan éducatif. Le département souhaite mieux suivre les enfants à troubles psychologiques. Il souhaite également développer les actions en matière d’insertion scolaire et professionnelle. L’objectif est donc de « conduire les jeunes vers la socialisation et l’emploi ».
8 associations ont donc ainsi été retenues afin d’atteindre ses objectifs. Les projets de ces associations ont été examinés par une commission indépendante qui portait sur 60 critères. La somme de tous ces items donne un score, et donc un classement. La commission émet un classement incitatif, mais le classement a finalement été suivi par le département. La note portait à 45% sur le projet éducatif, 40% sur l’aspect financier et à 15% sur la connaissance du milieu départemental.
Les associations retenues
Sur 16 projets, 8 associations ont été retenues. 4 associations locales intervenant déjà dans le domaine de l’enfance (Aladin, APIJ, ASEA, Les Tourelles), 2 associations locales qui n’intervenaient pas dans le domaine de l’enfance auparavant (Mutualité Française Anjou Mayenne et Sauvegarde Mayenne Sarthe), ainsi que 2 associations nationales (Apprentis d’Auteuil et SOS Village d’Enfants). Le Président Gillet tient à préciser qu’une bourse à l’emploi serait mise en place pour les salariés des associations existantes non retenues dans le projet. « A trois reprises lors de nos rencontres (avec les lauréats), j’ai demandé à ce que l’on favorise l’emploi de ces salariés en priorité ».
Elodie Longépé