Angers Noyant handball

Un objectif assumé : la montée pour Angers-Noyant

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Crédit photo : CB / Les joueurs d’Angers-Noyant ont clairement pour objectif d’évoluer au sein de l’échelon supérieur l’an prochain.

Après son très bon début de saison en Nationale 1 (troisième division française), l’équipe fanion du handball angevin a débuté le week-end dernier la deuxième phase de son championnat : les playoffs. Ils permettront de désigner à la fin de saison les deux promus à l’échelon supérieur en Proligue. Nous sommes donc allé à la rencontre de l’entraineur d’Angers-Noyant, Guillaume Dupin, qui fait un point sur la saison et les ambitions du club. Entretien. 

Que retenez-vous de cette première partie de saison plutôt réussie ? (Angers-Noyant a terminé 1er de sa poule avec 12 victoires et 2 défaites et est invaincue à domicile).

« Une bonne première partie de saison c’est vrai… après pas extrêmement bonne car on a perdu deux matchs et encore moins bonne depuis la reprise et le début des play-offs (défait le week-end dernier face à Gonfreville 28-22). En soit, l’objectif de monter en seconde phase avec 6 points était atteint (ils ont battu deux fois l’équipe de Lanester qui a fini derrière eux et qu’ils retrouvent dans cette poule pour la montée, les résultats des deux matchs de la première phase sont donc conservés et Angers les as tous deux remportés), donc ça c’était plutôt positif. Mais on a déjà cassé notre avance avec cette défaite sur ce premier match de play-offs, donc ce qui était positif il y a deux semaines ça l’est moins aujourd’hui. Après la première partie de saison on le sait, ça permet de travailler sur nous, ça permet d’avancer sur le projet, et essayer de bien se préparer pour les play-offs. Mais voilà… les play-offs c’est autre chose. »

Qu’attendez-vous justement de ces play-offs, vous visez clairement la montée cette année ?

« Oui, en tant que sportif c’est difficile de perdre, dans tous les cas l’objectif reste le même, c’est de gagner tous les matchs, après voilà cela ne se réalise pas tout le temps, mais on ne peut pas avoir un objectif autre que celui-ci, moi je déteste perdre. »

Sinon, ce serait un échec ?

« Bien sûr, à partir du moment où c’est l’objectif, où on dit que l’on veut monter, c’est sûr que c’est un échec. Même s’il ne faut pas oublier que l’on a réduit la masse salariale de l’équipe pro de 60 000 euros, ce qui a permis de structurer le club, donc en termes structurels le club aura tout de même avancé cette année même si on ne monte pas. »

Vous avez aussi le groupe pour (la montée) ?

« On a potentiellement le groupe pour, après faut réussir à exploiter ce potentiel. »

Justement cela peut aussi être un électrochoc pour l’équipe d’avoir perdu dès le premier match de ces play-offs ?

« On va voir.. mais on va aussi avoir encore plus de pression ce week-end. Sur le dernier match, c’était une rencontre où il y avait déjà la pression du résultat et on n’a pas su la gérer. On a oublié de jouer au handball tout simplement, donc on va essayer de se remettre à jouer au handball et avoir la pression de bien jouer, avant d’avoir la pression de gagner ou de perdre. C’est cette mauvaise pression qu’on a eue au premier match et j’espère qu’on va réussir à la changer, refaisons ce que sait faire de bien et après on verra… »

Vous êtes pleinement focalisé sur le match de dimanche pour rester dans la course à la montée, face à un concurrent direct, Strasbourg, qui lui aussi possède le statut de VAP ? (Voie d’accession au professionnalisme, ce statut que possède Angers signifie que le club s’engage à respecter un cahier des charges bien précis dans le but d’atteindre le niveau professionnel. Seuls les clubs bénéficiant de ce statut peuvent prétendre à la montée, ils sont 4 sur les 8 présents dans la poule : Strasbourg, Grenoble, Valence et Angers-Noyant, ainsi 2 de ces 4 équipes accèderont à la Proligue l’an prochain).

« On y est dans la course vu qu’on est parti avec deux points d’avance sur les autres équipes, on est toujours premier sauf que Grenoble est revenu à égalité avec nous, Strasbourg est à 1 point, on a donc la possibilité de mettre Strasbourg à 3 points, ce n’est pas négligeable. Mais le plus important avant de calculer, c’est de bien jouer, de montrer une solidité mentale. Recommençons à bien jouer et après on recalculera, si on doit calculer. Mais si on joue bien et qu’on joue comme on doit jouer il n’y aura certainement pas besoin de calculer, donc déjà revenons sur ça, revenons sur nos bases. »

Quels sont les objectifs du club et de l’équipe d’ici 3-4-5 ans ? La Proligue (ancienne D2) à long terme, la D1 ?

« D’abord, de continuer à bien structurer le club et à le pérenniser, mais en le stabilisant aussi à un bon niveau de Proligue, pour réussir à se maintenir sans problème, l’objectif dans 3-4-5 ans c’est celui-là. Faut arrêter de rêver d’autre chose. Déjà structurons, renforçons vraiment la structure à bloc pour que l’on soit dépendant que de nous-mêmes. On a évolué mais on doit encore progresser, on sait encore toute la difficulté qu’on a au niveau de la communication et dans la gestion des salariés notamment. Aujourd’hui il y a tellement d’écart financier que maintenant on ne peut plus avancer sans structure, on ne peut plus avancer comme le club a pu avancer ses dernières années en misant tout sur les joueurs. Le handball est devenu vraiment professionnel que ce soit en D1 ou en Proligue, pour passer ces étapes-là il faut avoir les reins solides avant de penser au sportif, si on arrive à faire les deux en même temps ce sera parfait. »

Le technicien angevin et tous les joueurs vous donnent rendez-vous dimanche après-midi à 14h à la salle Jean-Bouin, à Angers, pour les encourager !

Camille BEDOUX

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