Economie
L’INSEE communique les impacts économiques de la crise du Covid-19 dans les Pays de la Loire depuis le déconfinement.
Selon l’INSEE, l’activité économique des Pays de la Loire depuis le 11 mai serait inférieure à 21%, en comparaison à une année normale. Point positif : les estimations du 7 mai estimaient l’activité économique de la région lors des 15 derniers jours de confinement à une baisse de 33%. Elle aurait donc déjà gagné plus de 10 points depuis le début du déconfinement.
Ce sont des données qui étaient prévisibles. Jeudi 28 mai, l’INSEE a publié son premier rapport sur l’activité économique de la région depuis la fin du déconfinement. Le bilan est lourd : la baisse serait estimée à 21%, chiffre légèrement inférieur à la moyenne nationale, de 22%.
Pourtant, les cinq départements de la région ne semblent pas être égaux face à cette diminution. La Loire-Atlantique, pôle le plus actif de la région, et la Sarthe ont été les plus touchés, avec une baisse d’environ 23%. Le Maine-et-Loire, quant à lui, affiche une perte de 19,5% et apparaît donc, avec la Mayenne, comme l’un des départements les plus épargné des Pays de la Loire.
En ce qui concerne les secteurs les plus touchés, les services marchands figurent sans grande surprise comme les plus grandes victimes de la crise, que ce soit à l’échelle nationale ou locale. Avec une diminution d’environ 12% dans la région, ils sont loin devant l’industrie (-4,5%) et la construction (-3%), autres secteurs fortement impactés. Avec plus de 60 000 entreprises, cette différence peut s’expliquer par la forte présence des services marchands sur le territoire, mais aussi par l’impossibilité pour certains de rouvrir avant le 2 juin.
Cependant, les résultats sont plutôt encourageants. Lors de la dernière étude statistique de l’INSEE du 7 mai, la baisse de l’activité économique était de 33%. Bien que les plus récents sont encore très négatifs, ils restent tout de même sur une pente ascendante. Dans son rapport, l’INSEE reste réaliste et ne prévoit pas un réel retour à la normal avant de long mois, et ce, malgré les soutiens monétaires et budgétaires massifs : « Même si l’activité économique revenait intégralement à son niveau d’avant crise dès le mois de juillet, le PIB français diminuerait de 8 % sur l’année 2020, or un retour aussi rapide à la normale semble peu réaliste. L’impact global de la crise sanitaire en 2020 sera donc certainement supérieur à ce chiffre. » conclut l’institut.
Le prochain bilan sera donc très attendu et révélateur, d’autant plus qu’il intégrera le retour de certains services marchands à partir du 2 juin.