Education
Journée du Harcèlement scolaire. Le recteur en visite au collège Montaigne à Angers.
Victimes ou témoins de harcèlement, il faut en parler. Tel est le message rappelé par le Recteur de la Région Pays de la Loire ce matin auprès des élèves de 3ème du collège Montaigne à Angers (Maine-et-Loire), en cette journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Un phénomène dont seraient victimes 10 % des élèves. Notamment à l’école et au collège. Dans la cour, mais aussi sur les réseaux sociaux.
Ce matin les élèves des classes de 6ème et 3ème du Collège Montaigne à Angers étaient sensibilisés au harcèlement scolaire. « Il faut tout d’abord en parler » explique le recteur d’académie William Marois. Au cours de la journée, après le visionnage de vidéos, les élèves de 3ème vont élaborer des affiches sur ce thème qui seront visibles par l’ensemble des élèves de ce collège.
Près de 700 000 élèves victimes de harcèlement scolaire
Il s’agit de violences répétées qui peuvent être verbale, physiques ou psychologiques. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école : elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre. Lorsqu’un enfant ou un adolescent est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement. Insidieusement, ces agressions répétées impactent l’enfance et l’adolescence de près de 700 000 élèves environ, toutes catégories sociales confondues.
Après l’école, le harcèlement se poursuit sur les réseaux
Avec l’utilisation permanente des nouvelles technologies de communication (téléphones, réseaux sociaux numériques), le harcèlement entre élèves se poursuit en dehors de l’enceinte des établissements scolaires. On parle alors de cyber-harcèlement. Le cyber-harcèlement est défini comme « un acte agressif, intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus au moyen de formes de communication électroniques, de façon répétée à l’encontre d’une victime qui ne peut facilement se défendre seule ».
Des numéros d’écoute toujours en place
Pour les élèves en situation de harcèlement ou même pour les témoins, des numéros d’écoute et de conseils ont été mis à leur disposition.
Le 3020, “Non au harcèlement”, ouvert du lundi au vendredi, de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h (sauf les jours fériés) ;
Le 0800 200 000, “Net écoute”, dédié plus spécifiquement au cyberharcèlement, ouvert du lundi au vendredi de 9h à 19h.
Les chiffres clés de 2019 :
310 référents harcèlement mobilisés dans les académies
77 742 sollicitations du 3020
2 176 signalements aux référents académiques
649 236 visiteurs sur le site Non au harcèlement
6 280 ambassadeurs collégiens et 3 419 ambassadeurs lycéens
Actuellement, 5 000 lycéens jouent le rôle de référents harcèlement. Dans le même esprit, les collégiens sont formés pour sensibiliser leurs camarades grâce à des outils qui leur sont mis à disposition sur le site Non au harcèlement.
Ce sont des numéros gratuits, anonymes, confidentiels.