Politique
Le député de Maine-et-Loire, Mathieu Orphelin, ne cache pas sa colère par rapport à la Loi climat
Alors que l’Etat est aujourd’hui devant le tribunal pour « inaction climatique », le député de la 1ère circonscription de Maine-et-Loire, Mathieu Orphelin, ne cache pas sa colère devant « le trop peu d’ambition et d’actions concrètes de la version actuelle du projet de loi climat ».
Mathieu Orphelin, député de la 1ère circonscription de Maine-et-Loire, a adressé un courrier au Président de la République et au Premier ministre pour montrer sa colère devant « le trop peu d’ambition et d’actions concrètes de la version actuelle du projet de loi climat« . Devant le tribunal pour « inaction climatique« , l’Etat est loin de ses objectifs selon le député. « Le projet de loi ne respecte absolument pas l’objectif de réduction de 40% des émissions en 2030 par rapport à 1990 fixé par le Gouvernement aux 150 citoyennes et citoyens. Ce chiffre correspond pourtant aux engagements actuels de la France et répond a minima à l’urgence climatique qui requiert d’accélérer dès maintenant la baisse de notre empreinte carbone, et alors qu’il faudrait plutôt viser le nouvel objectif européen de -55 % en 2030… » a déclaré le député dans son courrier adressé au Président et au Premier ministre. Lors de sa première analyse de l’étude d’impact, Mathieu Orphelin déclare qu’en 2019, « la France était rendue à 19,5% de baisse des émissions par rapport à 1990, les mesures quantifiées du projet de loi climat ne permettent d’atteindre… que 21,8%, loin des 40% escomptés alors même que le nouvel objectif européen est de -55%« .
Dans l’introduction de l’étude d’impact, il est annoncé que « ce projet de loi contribue à sécuriser l’atteinte d’entre la moitié et les deux tiers du chemin à parcourir entre les émissions en 2019 et la cible en 2030« . Sauf erreur de calcul pour Mathieu Orphelin, « la somme des impacts quantifiés dans l’étude d’impact peine à atteindre une réduction des émissions de 13MtCO2/an en 2030, soit 12% du chemin à parcourir entre 2019 et 2030 et non 50 à 66% comme annoncé« . Face à ce défi qu’est le combat pour le climat, le député a demandé au président et au Premier Ministre « d’organiser, d’ici au passage de la loi au Conseil des Ministres (actuellement prévu le 10 février), une véritable évaluation climatique du projet de loi, en assurant un processus transparent et participatif, par exemple animé par le Haut Conseil pour le climat. Ainsi que d’intégrer les 10 mesures les plus impactantes dans le projet de loi, qui permettront de réellement mettre la France sur les bons rails de l’action climatique«