Economie

A l’agglo d’Angers et au Département. Pas de hausse des impôts locaux

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Crédit TB-Christian Gillet, Président du Conseil Départemental de Maine-et-Loire.

Au cours du débat d’orientations budgétaires à l’agglo d’Angers ce soir et lors de l’assemblée départementale de ce jour, ALM et le Département annoncent qu’elle n’augmenteront pas les taux d’imposition.

Si ce n’est pas une première à l’agglo angevine, c’est la première fois au cours du mandat de Christian Gillet à la présidence du Département de Maine-et-Loire. Le taux sur le foncier bâti demeurera inchangé en 2018.

Stabilité fiscale, poursuite du désendettement et des investissements constituent les principales lignes du budget primitif 2018, qui sera débattu aujourd’hui au Département. Le budget primitif 2018 s’élève à près de 694 millions d’euros

«Les effets conjugués du contexte économique et d’une gestion vertueuse des finances de la collectivité vont permettre au Département de Maine-et-Loire, en 2018, de mener une politique budgétaire efficace et ambitieuse », selon le président Christian Gillet.

Les droits de mutation sur les ventes immobilières, sources de recettes pour la collectivité, ont ainsi progressé de près de 13 % en un an, pour atteindre 91,6 M€ fin 2017. La baisse de 2 % du nombre de ménages bénéficiaires du RSA en Maine-et-Loire s’est traduite par une diminution de la dépense de 1 M€. Enfin les mesures d’économies mises en œuvre depuis deux ans ont permis d’amortir la baisse des dotations de l’Etat, dont la dotation globale de fonctionnement qui, si elle reste stable à 94 M€ en 2018, était de 130 M€ il y a quatre ans.

« Le contexte est favorable, même si l’équilibre reste fragile », tempère Christian Gillet. De nombreuses incertitudes demeurent en effet, comme la volatilité du marché de l’immobilier liée aux taux d’emprunt, mais aussi la contractualisation des collectivités avec l’Etat ou l’évolution de dépenses sociales que le Département ne peut maîtriser. A gauche dans la minorité, on parle d’un budget « saupoudrés dans chaque secteur » , « Certes la situation s’améliore : nous sommes sortis du « coma financier », mais depuis 2 ans, ce Département « végète ». Depuis 5 ans, nous investissons chaque année 2 fois moins que les autres départements. »

Stabilité fiscale

« Nous resterons néanmoins fidèles à nos engagements », souligne Christian Gillet. Le premier d’entre eux est la poursuite du désendettement de la collectivité pour la deuxième année consécutive, par la recherche permanente d’économies et la maîtrise des charges de fonctionnement. L’encours de la dette, qui était de 453 M€ au 1er janvier 2017, passera ainsi à 428,5 M€ en 2018, soit une baisse de 24,5 M€ sur deux exercices. « Conformément à notre projet de mandature « Anjou 2021, réinventons l’avenir », nous revenons dans la moyenne des autres Départements », se félicite le président Christian Gillet. Ce n’est pas le même son de cloche à Gauche « avec seulement 7 millions d’€ de remboursement de la dette par an,il nous faudra 61 ans, à ce rythme, pour régler le problème. Or, avec l’absence de capacité d’investissement du Département, c’est tout le Maine-et-Loire qui régresse, lentement, tranquillement. Un changement de paradigme s’impose pour sortir de l’impasse et être acteur de notre avenir. Il faut un véritable « big bang départemental ». Le président du Département leur répond  » Je crois que les départements comme les régions, ont suffisamment eu à subir des « big bangs » territoriaux à la sauce hollandaise ces dernières années. Avec le succès que l’on connait … Hélas ! » 

Ce désendettement se fera sans hausse des impôts. Le taux sur le foncier bâti demeurera inchangé en 2018.

Dans le même temps, outre des dépenses sociales qui représentent 67 % (403 M€) des dépenses de fonctionnement, le Département dégagera une épargne de 42 M€ à la faveur d’une gestion dite « prudente et rigoureuse ». Le Département pourra ainsi poursuivre ses investissements à hauteur de 60 M€, dont 28 M€ affectés aux routes, 9,3 M€ aux collèges et autant à l’habitat. « Les investissements publics sont essentiels pour l’économie de l’Anjou et le Conseil départemental reste un partenaire de premier plan des collectivités locales, mais aussi des entreprises ».

L’emploi, l’aménagement durable des territoires et les solidarités figureront aussi au rang des priorités départementales pour 2018.

Le départ d’André Marchand 

Au terme de cette assemblée départemental, l’élu de gauche du canton 5 de Maine-et-Loire André Marchand mettra un terme à son mandat de conseiller départemental. Il laissera la place à son suppléant Jean-Luc Poitevineau qui sera associé à Sophie Foucher-Maillard. « C’est un choix que j’avais fait lors de mon élection de me retirer à mi-mandat pour laisser place à mon suppléant » précise l’ancien instituteur et Maire de Briollay en versant une petite larme .  « Un élu dévoué pour son territoire » souligne le président de la collectivité. Le chef de file de la Gauche au Département en fait le portrait « d’un homme de proximité, proche du terrain et des habitants de son canton, toujours disponible pour soigner « un bobo » et des solutions aux problèmes du quotidien ». Ce spécialiste des questions environnementales, chasseur et passionné des Basses vallées angevines va consacrer dorénavant « un peu plus de temps à ma petite famille et aux loisirs » affirme t-il dans son allocution, la gorge un peu serré et une larme à l’oeil. Un élu rural à l’ancienne qui s’en va, salut Dédé !

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