Politique
Le secrétaire d’État Adrien Taquet était à Angers ce vendredi
Adrien Taquet, le secrétaire d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, était à Angers ce vendredi 8 mars pour rencontrer les acteurs locaux chargés de suivre les Mineurs non accompagnés (MNA). C’est lui qui est en charge de la protection de l’enfance.
511 jeunes migrants pris en charge par le Département
Christian Gillet, Matthieu Orphelin ou encore Stella Dupont étaient présents à l’occasion du déplacement d’Adrien Taquet à Angers. Il y était question de l’accompagnement et de la prise en charge des Mineurs non accompagnés dans le Maine-et-Loire. En 2018, ce sont 694 jeunes se déclarant mineurs qui sont arrivés en Maine-et-Loire, en grande majorité des garçons. C’est cent vingt-neuf de plus qu’en 2017 et selon le Président du Département de Maine-et-Loire Christian Gillet, « ce nombre va encore augmenter ». Prévisible quand on sait que le nombre de mineurs étrangers arrivés en Maine-et-Loire a augmenté de 770% depuis 2013.
Principalement en provenance de Guinée, Mali et Côte-d’Ivoire, seulement 15% de ces jeunes ont été évalués mineurs et donc pris en charge par le Département. L’État a affecté cette année 8 millions d’euros à la prise en charge de ces jeunes.
Au regard de l’augmentation du nombre croissant de Mineurs non accompagnés, le Département avait lancé en 2018 un appel à projets afin de pouvoir loger ces jeunes. Deux associations y ont répondu, l’Abri de la providence et la Gautrèche. Cela a permis la création de cinq cents places d’hébergement supplémentaires, réparties entre les deux organisations. Onze familles ont également répondu présentes à l’appel pour héberger.
Un défi d’intégration
Afin d’accompagner les jeunes migrants, souvent sans repères à leur arrivée en France, le Département a développé un projet. L’accès à la santé en fait partie. En effet, plus de la moitié des jeunes arrivant en Maine-et-Loire présentent une ou plusieurs pathologies. Un suivi médical, assuré par un médecin départemental dédié, leur permet d’effectuer des consultations, dépistages ou encore bilan de santé.
Les services départementaux mettent également en place des ateliers afin de permettre aux jeunes d’être scolarisés. Enfin, des rencontres sont organisées pour leur donner l’occasion de s’informer sur le système administratif français.
Un fichage qui fait débat
Questionné sur la plainte déposée par dix-neuf associations dénonçant le fichage des mineurs étrangers non accompagnés, entré en vigueur par décret le 30 janvier 2019, Adrien Taquet répond : « Les enfants mineurs sont fichés le temps de la prise en charge. Cela permet de voir si l’enfant est majeur ou mineur. Pour l’instant, le fichier est expérimenté dans trois départements. Il est nécessaire pour améliorer le système ». Le secrétaire d’État en charge de la protection de l’enfance rappelle toutefois que les mineurs ont la possibilité de déposer un recours si la minorité est refusée au jeune.