Economie
Coronavirus. Le Préfet de Maine-et-Loire n’est pas contre des marchés dans les communes avec un seuil de 10 000 habitants.
Afin de déterminer l’opportunité de déroger à l’interdiction des marchés ouverts, René Bidal, Préfet de Maine-et-Loire, demande aux maires des communes qui souhaitent le maintien de leur marché de lui faire connaitre les besoins et les conditions sanitaires précises dans lesquelles ces marchés pourraient être autorisés.
Ce mardi 24 mars 2020, le Préfet de Maine-et-Loire adresse un courrier aux maires pour les informer de l’interdiction des marchés ouverts. Dans cette lettre, le préfet revient sur ces mesures complémentaires précisées hier soir par le Premier ministre, qui ont pour objectif de « freiner la propagation du virus et éviter un pic épidémique trop aigu qui placerait les services de réanimation dans une situation très difficile ».
« A cet effet, les maires de communes urbaines ou en conurbation qui disposent d’un réseau suffisant de commerces alimentaires et de grandes surfaces achalandées ne pourront plus autoriser la mise en place de marchés ouverts. » informe le préfet en rajoutant « Un seuil indicatif de 10 000 habitants me semble correspondre à la plupart des cas, sous réserve d’un examen plus approfondi. »
Une mesure drastique mais pas forcément automatique pour les communes rurales parfois éloignées des circuits de distributions et peu dotées en commerces alimentaires, puisque les maires de ces dernières pourront demander une dérogation au préfet.
Les maires désirant une dérogation pour leur commune devront préciser les conditions d’un filtrage strict : « l’espace ouvert au marché devra être balisé sur tout son périmètre et disposer d’une entrée-sortie unique permettant à un agent de contrôle, qui sera désigné par le Maire, de limiter l’accès à de nouveaux clients, dès lors que le chiffre de 100, commerçants compris, est atteint et cela tant que des clients déjà sur place n’en seront pas sortis. » Les maires devront également préciser le nombre de commerçants concernés avec la garantie d’un espacement d’au moins 6 mètres entre les étals.
Le préfet termine ensuite sa lettre en rassurant les petits producteurs « Je mesure parfaitement l’impact de ces orientations pour les petits producteurs qui vivent de cette activité de marché. Comme pour les autres commerces, nous trouverons les moyens de compenser l’arrêt obligatoire de leur activité. »