Dans sa tribune, le Président de la CCI de Maine-et-Loire soutient Emmanuel Macron.

Le nouveau bureau de la CCI de Maine-et-Loire avec son président, Eric Grellier au centre .

La colère est, bien sûr, l’expression d’une insatisfaction. Nous avons tous des raisons et beaucoup d’occasions de ressentir l’envie de la manifester. Ce n’est pas une histoire de niveau de vie. La frustration est partout : les artisans face aux charges et au RSI, les ouvriers impactés par les délocalisations, les agriculteurs sous pression de la compétitivité mondiale, les entrepreneurs en recherche permanente des équilibres économiques pour assurer la pérennité de leur entreprise, les jeunes qui se sentent incompris et inquiets face à un avenir incertain…

Nier que nous sommes beaucoup à être déçus et sans illusion serait source de nouvelles frustrations, et donc d’une nouvelle colère. Le résultat du 1er tour des élections présidentielles confirme ce mal être, cette perte de confiance envers les partis qui ont gouverné la France depuis 50 ans. Toutes ces émotions ingurgitées chaque jour forment ce cocktail explosif qui rassemble colère, rage et révolte.

Oui notre histoire a eu des heures sombres. Mais comment expliquer, aujourd’hui, que la patrie des philosophes des Lumières, de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ou encore celle qui a porté le projet de pacification de l’Europe, puisse arriver à un tel niveau de médiocrité et d’irresponsabilité.

Notre pays n’est-il pas le plus visité au monde ? Il suffit de voyager un peu à l’étranger pour constater à quel point nous sommes enviés.

Pourquoi ne sommes-nous pas en capacité de tenir notre rang et cette belle promesse ? Une tendance mondiale me direz-vous où d’autres ont déjà capitulé aux sirènes de la démagogie et du populisme.

Alors, soyons ce maillon fort qui résiste à ces discours simplistes ; comme si la vie était simple ! Les réponses à nos problèmes ne sont en rien simples. Nous vivons désormais dans un monde global. Il n’est pas possible de faire marche arrière qu’il n’en déplaise à certains. Nos dirigeants doivent écrire un projet politique qui nous inscrit dans ce monde global comme les Pères de l’Europe l’ont fait après la seconde guerre mondiale. Affirmer cela, ce n’est pas être libéral mais être réaliste et appréhender concrètement la réalité du monde qui nous entoure. Dire le contraire est un déni, un mensonge. Faire croire qu’il y a une vie sans les autres est une hérésie. Nous devons vivre tous ensemble, accepter les différences, être vigilants sur les règles et les équilibres à défendre, accompagner les plus faibles tout en donnant la possibilité aux plus ambitieux de réussir…

Le repli sur soi, c’est la mort assurée. Nous pouvons véhiculer des valeurs traditionnelles et être ouverts au monde. Nous pouvons défendre notre petit village et être des Européens convaincus. Nous pouvons être populaires, aimer les choses simples et être de « hautes origines ». Nous pouvons être fiers d’avoir une appartenance, une nationalité, une croyance et la partager librement. Nous pouvons, et nous devons, être simplement NOUS ; visionnaires, tolérants et à l’aise avec nos valeurs.

En tant qu’entrepreneur engagé dans la vie économique de notre territoire, je ne peux garder le silence face au risque que ferait peser sur notre économie un vote extrémiste.

Penser que l’extrémisme est une réponse à nos problèmes est une vision à très court terme. Assurément il nous plongerait dans des difficultés beaucoup plus graves. Ne revivons pas ce qui s’est passé dans les années 1930. Nous connaissons notre Histoire.

Retrouvons un cap, une vision, un projet. Ne succombons pas aux sirènes de la démagogie. Soyons républicains ….

… ALLONS VOTER POUR MAINTENIR NOTRE DEMOCRATIE VIVANTE, OUVERTE ET PROTECTRICE DES SIENS ! Seul le vote Macron répond dans ce contexte à ces enjeux.

Eric GRELIER,
Entrepreneur engagé
Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire