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Déconfinement. Plus de la moitié des Français sont heureux de retourner travailler aujourd’hui
Depuis le 17 mars, les Français ont dû s’adapter à une nouvelle façon de travailler, à distance. Un télétravail forcé qui a impliqué de profonds changements : plus d’échanges physiques, plus de réunions en présentiel, une gestion du management devant se faire à distance et une maîtrise d’outils digitaux rendue obligatoire. Nul doute que le confinement aura un impact durable sur la vie des salariés. Le début du déconfinement approchant à grand pas, la plateforme d’interaction Sparkup, a mené une étude1 afin de tirer les conséquences du confinement.
D’après les résultats du sondage, les Français sont heureux de retourner travailler en présentiel le 11 mai. 10,5% des personnes interrogées indiquent être « très heureuses », 44,2% se disent « heureuses », 34,9% « moyennement heureuses » et 10,5% ne le sont pas.
Psychologiquement, les sondés semblent ne pas avoir été trop perturbés par le télétravail forcé. En effet, 29,3% des Français précisent avoir « très bien » vécu cette période, 43,9% l’avoir « bien » vécu. 19,5% confessent quant à eux l’avoir « moyennement bien » vécu et 7,3% « pas bien du tout ».
“Pour les entreprises, la première étape face à la crise a été l’organisation du télétravail. Mettre en place de nouveaux outils, rendre possible la collaboration à distance. Ces chiffres nous montrent que cette phase a relativement été bien menée. C’est très encourageant et je pense que le COVID-19 nous aura fait gagner 5 ans de maturité sur le télétravail et les réunions à distance.” Vincent Bruneau, Fondateur et CEO de Sparkup
Après le confinement, près de 3/4 (73,8%) des travailleurs français aimeraient obtenir plus de jours de télétravail qu’avant. 45,6% souhaiteraient obtenir 1 journée de télétravail par semaine, 30,9% en avoir 2, 14,5% en voudraient 3, 7,4% apprécieraient de faire 4 jours de télétravail et 1,5% n’aimeraient faire que du télétravail.
Le travail à distance semble selon les résultats de l’enquête, ne pas avoir affecté l’implication des collaborateurs dans la vie de leur entreprise. 64,8% des sondés indiquent ainsi s’être sentis « tout à fait » impliqués dans la vie de leur entreprise. 21,1% précisent s’être sentis « un peu » impliqués. 14,1% avouent quant à eux ne pas s’être sentis « du tout » impliqués.
Côté empathie, les sondés ont le sentiment de ne pas avoir été suffisamment écouté par leur manager / directeur. Plus de la moitié des répondants (50,8%) précisent ne pas avoir eu « du tout » le sentiment d’être écoutés. 27,7% ont eu l’impression d’être « un peu » plus écoutés.
Enfin, 21,5% se sont sentis « tout à fait » écoutés par leur supérieur.
La parole a été assez peu donnée aux salariés pendant la crise. 41,5% des personnes interrogées estiment ne « pas du tout » avoir pu s’exprimer ; 33,8% ayant répondu « oui un peu » et 24.6% « un peu ».
“Si la première étape pour faire face à la crise a été la mise en place du télétravail, la seconde a été de le faire accepter aux collaborateurs : garder le lien, renforcer le collectif, s’assurer que tout le monde va bien. On remarque que les échanges entre employés et managers n’ont pas évolué. Pourtant, donner la parole régulièrement aux collaborateurs sur leur moral, la façon dont ils vivent le télétravail, l’isolement et la crise est clé. C’est une façon d’aider les RH, les managers et les dirigeants à mieux comprendre leurs équipes et ainsi d’agir au bon moment, sur la bonne action à mener.” Vincent Bruneau.
En matière de réunions à distance, les sondés se sont dans l’ensemble sentis impliqués pendant leur tenue. 45,3% précisent s’être sentis « tout à fait » impliqués / engagés en réunion, 42,2% l’avoir été « un peu » et 12,5% ne pas l’avoir été « du tout ».
“Lorsqu’on parle d’échanges en entreprise, on pense immédiatement aux réunions. Il est très intéressant de voir que, même à distance, les collaborateurs sont mitigés sur leur implication lorsqu’ils sont en réunion. Le fait que 42% de répondants se sentent seulement « un peu » impliqués nous invite à nous interroger sur la manière dont les réunions à distance sont menées. ” Vincent Bruneau
Des outils digitaux qui se démocratisent
Selon les salariés français, les outils digitaux mis en place par leur entreprise pour l’organisation des réunions à distance ont été efficaces. 65,1% estiment que les services de téléconférences étaient « tout à fait » optimum, 22,2% qu’ils l’étaient « un peu » et 12,7%
qu’ils ne l’étaient « pas du tout ».
Quid des réunions à distance ?
Après plus d’un mois et demi en confinement, près de trois quarts des sondés (71,4%) pensent que les réunions sont plus efficaces en présentiel qu’à distance.
“L’écart entre l’efficacité des réunions physiques et des réunions à distance s’explique notamment par le manque de possibilités d’interaction sur les plateformes de téléconférence. À plus de 10 personnes, il devient compliqué de pouvoir poser une question, demander l’avis du groupe ou partager une idée. Fort heureusement, des outils complémentaires existent et permettent de rompre avec la communication descendante, en faisant participer tout le monde et ce quelle que soit la taille du groupe.” explique Vincent Bruneau
Les Français sont assez mitigés sur le bilan qu’ils dressent de leur vie professionnelle depuis le début de la crise. 38,7% d’entre eux indiquent que le confinement a « complètement » changé la vision qu’ils avaient de leur métier. 21% confessent que cela a « un peu » modifié leur état d’esprit. Enfin, pour 40,3% des personnes interrogées, le confinement n’a rien changé du tout sur la perception de leur métier.