Angers

« Premier acte » de la future communauté urbaine d’Angers.

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Réfléchi voilà presque 1 an, le Conseil d’agglomération d’Angers, ce lundi viendra poser le « Premier acte » de la construction de la future Communauté Urbaine d’Angers. Ce soir, les élus communautaires acteront les domaines de compétence de la future collectivité avant validation de chaque commune, puis viendra le temps de la transformation qui devrait intervenir au 1er janvier 2016.

Ça change quoi ?

Si la nouvelle communauté urbaine conserve nombre de compétences de l’agglomération, elle en renforce certaines comme le développement économique, tourisme ou l’aménagement du territoire. La voirie, l’Énergie, les services d’intérêt collectif comme les crématoriums, les cimetières, Le MIN d’Angers, les équipements socio-culturels et sportifs comme la salle Aréna Loire qui est un gouffre pour la commune de Trélazé deviendraient de nouvelles compétences de la nouvelle collectivité. La création de la nouvelle communauté permet aussi une mutualisation

Et les finances dans tout ça !

Ce statut de communauté urbaine est ouvert aux collectivités de plus de 250.000 habitants. Il offrirait pour avantage à Angers et sa périphérie de percevoir une dotation globale de fonctionnement de 60 euros par habitant, contre 45 euros actuellement. La subvention de l’État bondirait ainsi de 30 % à 16 millions par an. Logique, plus il y a de compétences dans la nouvelle communauté urbaine plus elle reçoit de Dotation Globale de Fonctionnement de l’État, pour autant moins les communes en auront. Une aubaine pour le Président d’Angers Loire Métropole « Cela nous permettrait de retrouver des marges de manœuvres financières dans un contexte de baisse généralisée des dotations ». Ce que réfute Alain Pagano pour le PCF qui votera contre cette délibération ce soir,  « la carotte financière promise sera-t-elle durable ? Permettez-moi d’en douter … Et couvrira-t-elle (cette augmentation de DGF) la réalité du transfert de compétences ? On sait que l’Etat ces dernières années a été expert en la matière pour faire des économies sur le dos de nos collectivités territoriales donc mon interrogation me semble légitime »

Le passage en communauté urbaine divise la gauche.

En mars dernier lors d’une session du conseil d’agglomération, Frédéric Béatse, conseiller PS, se montrait enthousiaste et considérait qu’il fallait saisir cette opportunité, Alain Pagano pensait quant à lui que ce changement de statut risquait « d’éloigner le citoyen de son élu de proximité, je suis défavorable aux transferts de compétences». Il doutait en effet que le passage en communauté urbaine soit bénéfique sur le long terme. Ses craintes sont partagées par Didier Roisné, maire de Beaucouzé, qui se disait « inquiet pour les petites communes », puisque le budget attribué à la voirie risque que de fortement diminuer avec le changement de statut de la communauté. Marc Goua, conseiller PS, se disait lui aussi « perplexe », affirmant que la promesse d’une dotation supplémentaire de l’État n’est pas un argument valide, et qu’il ne valait mieux pas éloigner les citoyens des derniers élus politiques en qui ils ont encore confiance : les élus locaux.

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