Tourisme
Ouverture du parc angevin Terra Botanica ce jeudi 4 juin
Ce jeudi 4 juin, le parc en bordure d’Angers Terra Botanica rouvre ses portes après plus de deux mois de fermeture. Premier grand parc à thème de France à reprendre son activité, il marque le début d’une série de retour de ces parcs sur notre territoire. Parallèlement à cela, l’unique parc végétal Européen fête ses 10 ans cette année : l’occasion pour lui de présenter ses deux grandes nouveautés, l’Oasis, la plus grande structure en bambous d’Europe, et le Jardin sans eau. Retour avec Denis Griffon, directeur du parc, sur le message que veut transmettre le parc malgré une période particulière.
Adapter la réouverture à la protection sanitaire
Avec sa réouverture, le parc a mis en place toutes les mesures sanitaires imposées par le gouvernement afin d’éviter la transmission du virus. Une organisation qui semble déjà au point, avec l’installation de différents panneaux de prévention, ainsi que la présence de marques aux sols et de gel hydroalcoolique sur le site. Les masques seront également obligatoires pour toutes les attractions et spectacles. A la suite des annonces d’Edouard Philippe du jeudi 28 mai et grâce aux autorisations de la préfecture, le parc pourra accueillir jusqu’à 5 000 personnes, et les différents spectacles proposés auront donc bien lieu. Une gestion que Denis Griffon admet être compliquée mais qui n’empêchera pas la bonne application des consignes de sécurité. Le directeur poursuit sur une note plus poétique : « Dans notre monde brutal, un peu de moments de paix et de tranquillité au milieu des espaces verts fera beaucoup de bien à tout le monde ».
L’importance de donner du sens aux 10 ans du parc
C’est donc impatient et heureux que Denis Griffon a préparé la réouverture de son parc. Dans un lieu qu’il souhaite agréable, beau et unique, le directeur explique les choix des nouvelles activités « On a voulu faire tout le contraire des parcs actuels et inscrire le parc dans la mission de service public qu’il a […] Nous avons voulu donner du sens » développe Denis Griffon.
A partir d’aujourd’hui, les visiteurs pourront donc admirer la structure de l’Oasis, plus grande construction en bambous d’Europe par sa hauteur de 7 mètres et sa superficie de 600 m2. L’espace, servant comme lieu de rencontre, a nécessité 2 ans de création et de réflexion et plus de 4500 heures d’installation. Pour Denis Griffon, le but est de promouvoir l’utilisation du bambou en Europe « C’est une structure symbolique par l’utilisation des matériaux. Le bambou a été complétement ignoré en Occident alors qu’en Asie, il participe à la vie de l’homme […] On a fait un lieu où l’on s’y sent bien, un lieu qui est exceptionnellement beau. C’est unique pour le moment et tant mieux si l’idée est reprise. On est là pour transmettre et faire partager notre message » raconte-t-il.
Le Jardin sans eau, deuxième grande nouveauté de Terra Botanica, se veut de prouver qu’il existe des solutions face à la rareté d’une ressource importante, l’eau. Pour Dominique Lamy, responsable du paysage de tout le parc, il est évident qu’avec le dérèglement climatique, on se dirige vers des pénuries d’eau chaque été. Ainsi, le jardin du futur expose à la fois une pelouse capable de rester verte peu importe la météo, appelée Lipia, mais aussi des plantes entretenues de telle sorte à ce qu’elles se développent seules pour aller chercher l’eau. « Ce nouveau jardin s’inscrit dans la continuité de ce que Terra Botanica propose depuis plusieurs années. C’est notre vocation que de montrer aux visiteurs, de manière ludique et pédagogique, les nouvelles façons de jardiner, de préserver la ressource et de conscientiser le visiteur sur l’importance du végétal dans nos environnements proches. » rajoute Denis Griffon.
Actuellement, le jardin accueille des plantes méditerranéennes mais aussi des plantes venues du monde entier, spécialement sélectionnées pour leur résistance à la sécheresse.
Malgré une perte d’au minimum 80 000 personnes sur les deux mois, Denis Griffon reste optimiste sur l’avenir : « Je suis persuadé que nous ferons une excellente saison touristique et une très grosse arrière-saison. Même si cette année, nous n’atteindrons sûrement pas les 400 000 visiteurs, cela se fera dans les années qui vont suivre. » Pour pallier cette période particulière, le directeur a également évoqué l’idée d’un possible agrandissement du calendrier de septembre par rapport aux autres années.