Culture
Alain FOUQUET officialise la signature pour la restauration des vitraux de l’église Saint-Laud à Angers
L’adjoint à la culture à la mairie d’Angers, Alain FOUQUET a conclu l’accord de restauration des vitraux de l’église Saint-Laud à Angers, avec Jacques BUREL, délégué départemental du Maine-et-Loire, et très impliqué dans le projet pour la Fondation du Patrimoine.
Cette restauration, la ville d’Angers la doit principalement à un organisme en particulier, la Fondation du Patrimoine. Cette fondation agit pour sauvegarder des lieux de mémoire, et des lieux emblématiques chargés d’histoires. Grâce à elle, et en collaboration avec la DRAC, les collectivités territoriales, les associations locales, les entreprises, et les chambres consulaires, la restauration des vitraux de l’église Saint-Laud a commencé il y a plusieurs mois maintenant.
Des travaux minutieux pour un édifice peu banal
L’église Saint-Laud est un édifice qui sort vraiment de l’ordinaire, que ce soit pour la ville d’Angers, et même pour la région dans son ensemble. En effet, cet église mêlent plusieurs styles architecturaux qui en font son originalité et sa manière unique de traverser les époques. « C’est un édifice qui a beaucoup souffert » estime J.BUREL. L’église Saint-Laud a été partiellement reconstruite, mais plutôt de bonne manière. « Globalement l’édifice est bien entretenu, mais là il s’agit vraiment d’une grosse restauration » ajoute J.BUREL.
Les travaux de restauration des vitraux ont commencé depuis plusieurs mois déjà, pour démarrer le projet, les restaurateurs ont pris le soin de retravailler la façade au dessus de la sacristie, puis ensuite de s’attacher à restaurer la partie haute, un travail qui a pris fin il y a quelques mois.
Concernant les vitraux, le style est assez délicat à mettre en place, il faut habillement travailler les couleurs et les matières pour trouver un juste milieu entre des créations contemporaines, et une mode qui se rapproche plus de celle du 19e siècle. Chaque panneau est unique et le travail demandé est très minutieux et très long à réaliser. « C’est des heures et des heures de travail » estime l’un des restaurateurs. Tout est fait à la main, en prenant en compte les différence de couleurs et de variations du verre. Ces dernières peuvent varier de quelques millimètres à chaque fois, la précision est donc de rigueur.
Les couleurs représentent un immense travail, notamment pour filtrer la lumière et éviter les éblouissements, les deux couleurs les plus employées pour cette restauration sont le vert et le bleu, c’est un travail d’orfèvre pour trouver à chaque fois le bon dosage. Le verre, quant à lui, est soufflé à la bouche, chauffé à 180 degrés avec de l’oxyde métallique, qui a un effet occultant. Tout cela est fait pour que le panneau soit parfaitement fixé, et qu’il ne puisse pas s’affaisser, se tasser, ou se décaler avec le temps. Les restaurateurs utilisent donc des raidisseurs intermédiaires pour fixer au maximum le panneau.
En terme de temps, rien que le séchage représente 4 à 5 semaines. « Il faut passer beaucoup de temps sur chaque étape de la restauration » insiste J.BUREL. Concernant la peinture, cela prend trois mois environ.
La participation du mécénat : grande fierté du projet
La restauration des 5 baies de vitraux de l’église Saint-Laud coûte environ 80000 euros. 20% du projet est financé grâce au mécénat, à hauteur de 15000 euros. C’est une des fiertés de la Fondation du Patrimoine du Maine-et-Loire, qui encourage de la meilleure des manières le mécénat sur chacune des restaurations que la fondation entreprend.
Cela fait écho à la nouvelle mission du présentateur télé, Stéphane BERN, chargé par Emmanuel MACRON « de réfléchir à la rénovation du petit patrimoine en péril ». « D’urgence, la défense du patrimoine doit devenir une cause nationale » lançait l’animateur de France Télévision au moment de la connaissance de cette mission.
De plus, la Fondation du patrimoine du Maine-et-Loire abrite un club d’entreprises mécènes mobilisées pour la sauvegarde du patrimoine français. Composé d’entreprises comme Les Ateliers de la Chapelle, le Crédit Agricole de l’Anjou et du Maine, ou encore Delestre Industrie pour ne citer qu’eux, le club compte actuellement 15 entreprises membres.