Politique
Entretien avec René Bidal, nouveau préfet du Maine et Loire
René Bidal remplace Bernard Gonzalez et devient le nouveau préfet du Maine et Loire. Lui qui a commencé sa carrière en tant qu’officier de police a rejoint le corps préfectoral en 1992. Depuis 2016 il était Haut-commissaire de la République en Polynésie française.
De l’Anjou il reconnait pour le moment n’avoir qu’une « connaissance historique » et lui reconnait une organisation administrative dynamique. En effet le Maine et Loire est l’un des départements qui a connu le plus de fusions de communes ces dernières années. Le nombre de communes y étant passé de 363 en 2012 à 177 en 2019.
Après 27 ans d’expérience dans le corps préfectoral, il estime que ce métier demande « une prise de décision rapide mais sans précipitation ». Ce rôle demande une importante capacité de réaction mais également des concertations collectives préalables avec l’ensemble des acteurs du territoires. Du Grand débat national, il retient la vision moderne de la décentralisation portée par le Président de la République.
En effet, le Grand débat a permis la mise en avant du principe de différenciation. René Bidal estime que cela permet de la souplesse et de l’adaptation dans l’administration des spécificités territoriales, voire « infra-territoriales ». Il souhaite développer ce principe afin « d’agir au plus près des attentes, en concertation avec les élus ». Dans un espace vaste comme celui du Maine et Loire, des territoires tels que l’Anjou bleu le Choletais ou le Saumurois ne présentent pas les mêmes caractéristiques. « Cela constitue un maillage intéressant pour un préfet » estime-t-il.
Il se veut être « un acteur engagé des politiques publiques » tout en conservant la neutralité politique que lui incombe sa fonction. Il est engagé à suivre avec détermination les mesures prises par le gouvernement. Il se présente comme un « Préfet de proximité, à l’écoute » de problématiques actuelles telles que le phénomène de déprise médicale qui sévit dans les territoires périphériques. Pour autant son rôle ne doit pas l’amener à outrepasser ses fonctions « Le Préfet doit être un agent facilitateur, ses décisions doivent être porteuses mais son intervention n’est requise seulement lorsque c’est nécessaire ».
Arthur Rochereau