Angers
Fabrice Saint Jean ramène une médaille des championnats de France à l’Entente des Mauges
« Satisfait oui et non, parce que je ne suis jamais satisfait. Mais cette semaine, je n’ai pas eu accès à la piste (Fabrice s’entraîne à Angers). J’ai dû m’entraîner derrière, sans salle de muscu, rien. J’ai fait un peu comme je pouvais. Là, je vais essayer de me préparer un peu pour les Europe normalement. Avant de repartir en stage sur Paris pendant une petite semaine. On va essayer de régler les petits détails techniques qui n’ont pas été aujourd’hui. »
On a entendu vos supporters, l’Entente des Mauges était là ?
« Ouais, c’est vrai que c’est la première fois que j’ai ressenti ces sensations de stress. Parce que bon, je prends ça comme mon job de faire les France. Ca devient presque une habitude (rires). C’est vrai que d’être à domicile et entendre autant de gens derrière moi, ça m’a vraiment fait chaud au cœur. C’est vrai que sur le premier saut, j’étais un petit peu stressé. Ca passe un peu juste, et là je me suis dit « bon attends mon coco, va falloir que tu te remettes dans le bain ». Je ramène une médaille pour le club, c’est ce qui est important. C’est très bien. Pour la suite de la saison, qui débute, je pense qu’il va y avoir de belles choses pour la suite. »
Les minimas, ils peuvent s’obtenir où maintenant ?
« Aux Europe. Je vais voir avec le manager s’il y a des possibilités de rentrer sur des bons meatings. Mais là, il faut vraiment que j’arrive à me remettre en route sur les sensations de compet’. Retrouver des bonnes sensations, sur des barres hautes tout simplement. Là je reviens après une petite semaine et demie de repos avec entraînement un peu léger, léger. Je fais 2m22. Bon voilà. »
Vous êtes confiant pour les minimas ?
« Toujours. C’est mon objectif. Depuis quatre ans je les prépare. Je sens que je suis encore dans le timing. Il y a toujours une possibilité de faire quelque chose donc ça, ça ne pose pas de problème. Je suis toujours confiant dans ma tête. Je me dis que c’est possible. J’ai fait 2m28, les minimas pour les Europe. J’y vais étape par étape. Certes, j’aurais voulu partir avec une médaille en or aujourd’hui. Mais l’objectif aux Europe, c’est que je n’y aille pas pour juste faire les Europe tout simplement. J’irais pour faire quelque chose d’intéressant. C’est vrai que mon objectif numéro 1, c’est les Jeux. »
Vous les avez déjà faits ?
« Non, du tout. J’avais raté ça, il y a quatre ans. J’étais un petit peu déçu, et c’est vrai que ça avait été dur pour moi de repartir sur quatre ans de préparation. Mais j’ai pris le temps, malgré les blessures et les difficultés, les réflexions plutôt professionnelles on va dire. Je suis passé par pas mal de chemins et finalement tout s’est bien passé. Là aujourd’hui, je sens que j’ai de très bonnes sensations, même avec des barres à 2m22. Je suis confiant, vraiment confiant. Je me sens bien physiquement, donc je ne vois pas pourquoi ça ne passerait pas. Là ce qu’il me faut, c’est vraiment des concours avec des barres hautes. Un gros niveau. Ne pas attendre une heure pour sauter. On attend, ça cogite un peu. On regarde les autres sauter, donc ce n’est pas l’idéal. »
Avoir Mickael Hanany pour se motiver pendant le concours, j’imagine que ça aide.
« Oui, bah surtout de le voir passer à 2m25, ça m’a mis un petit peu la hargne. C’est vrai que je me suis dit voilà, il faut que ça passe. Pourquoi ça ne passerait pas ? Tu passes ça tous les jours, donc c’est pas un souci. Et c’est que je suis reparti après sur des petits détails techniques qui m’ont pénalisé jusqu’aujourd’hui et ce n’est pas passé. C’est vrai que je vous aurait vu cet hiver, je vous aurais dit ça différemment. Là, j’apprécie un peu plus le saut en hauteur. J’essaye de prendre plaisir, de donner plaisir aux autres. »