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Le désendettement du Maine-et-Loire : l’éternel débat refait surface

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Montage TB – (De gauche à droite) Grégory BLANC et Christian GILLET.

Réunis en séance plénière ce lundi 18 Juin, les élus départementaux évcoqueront une trentaine de sujets, dont la réduction de la dette, qui a particulièrement fait débat au sein de l’assemblée départementale. 

Quatre sujets principaux étaient à l’ordre du jour pour cette séance plénière, les élus départementaux s’attacheront à parler de la contractualisation entre l’état et le département, ainsi que du pacte territorial d’insertion. Cependant, le débat qui persiste depuis plusieurs années entre la majorité incarnée par Christian GILLET, président du Conseil départemental, et la minorité de gauche, représentée par Grégory BLANC, a une nouvelle fois repris place dans les travées de l’assemblée départementale. Il s’agit du désendettement du département, qui met en avant, encore une fois, de nombreuses divergences d’opinions.

« C.GILLET ne regarde que le verre à moitié plein » (Grégory BLANC) 

C.GILLET l’avoue, « nous avons été dans l’orange à un moment donné », « mais nous sommes sortis de la période la plus difficile » estime le président du Conseil départemental. En effet, les résultats du compte administratif 2017 et des prévisions budgétaires 2018 sont plutôt satisfaisants. C.GILLET, qui a fait de la réduction conséquente de la dette, son unique priorité, lors de son arrivée il y a quatre ans, se satisfait du désendettement effectué durant cette moitié de mandat. L’adéquation des résultats par rapport aux objectifs fixés est donc rassurante, pour cause, les recettes du département ont augmenté de 3,81% grâce, en partie, à l’augmentation des droits de mutation.

En plus d’une augmentation des ressources, les dépenses ont été plutôt maîtrisées, malgré la hausse continue des dépenses sociales, un problème récurrent d’année en année. L’excellente nouvelle pour C.GILLET concerne la dette, alors qu’elle a atteint des sommets en 2015, avec pas moins de 453 Millions d’euros, le département a réussi à faire baisser la dette de 35 Millions d’euros sur les trois dernières années. Le président du Conseil départemental a annoncé ce lundi, un chiffre d’endettement à hauteur de 418 Millions pour cette année. « Nous sommes revenus dans le peloton moyen de l’endettement au niveau national » estime celui-ci.

Cette belle clôture du budget 2017 permet d’entrevoir 2018 assez sereinement si l’on en croit les chiffres. En effet, avec un budget excédentaire pour 2018, le département va bénéficier de 19 Millions d’euros de ressources supplémentaires. Environ 10 Millions d’euros seront affectés à la poursuite du désendettement, alors que le reste des ressources sera mis en place pour les dépenses sociales (4,5 M) et pour les dépenses imprévues (4,5M).

Néanmoins, la minorité de gauche incarnée par Grégory BLANC, fait grise mine, celui-ci ne semble pas vraiment de l’avis de C.GILLET concernant le désendettement. Le débat entre les deux bords politiques reprend de plus belle, et G.BLANC n’y va pas de main morte. « C.GILLET ne regarde que le verre à moitié plein » ajoute celui-ci, qui estime que l’effort de désendettement n’est pas encore suffisant. « Il faudrait encore dégager 15 Millions de marge pour être dans la norme » nous dit le conseiller départemental de la minorité, « cette année encore, on va moins investir qu’ailleurs ».

Le bras de fer pour la contractualisation entre l’état et le département continue

L’autre sujet important sur lequel est revenu C.GILLET concerne le contrat que doit passer le département du Maine-et-Loire avec l’Etat, pour respecter la loi de programmation des finances publiques, qui oblige certains départements à participer à la réduction de la dette et à la maîtrise des dépenses publiques. Le temps presse, car cet engagement avec l’Etat doit se concrétiser au plus tard le 30 Juin 2018.

C.GILLET semble résigné concernant cette contractualisation, « nous n’avons guère le choix, nous n’avons guère d’autre alternative que de nous résigner à contractualiser sous peine d’être encore plus durement pénalisé » regrette le président du Conseil départemental. Les dépenses de fonctionnement sont plus basses dans le Maine-et-Loire que dans d’autres régions impactées par ce dispositif, en 2017 elles ont représenté 749 euros par habitant, contre une moyenne nationale de 964 euros par habitant. Même chose pour les charges de personnel (149 euros/hab), qui sont beaucoup moins élevées que la moyenne nationale des autres départements (190 euros/hab). Cependant, ce sont les dépenses liées à la solidarité qui mettent le département dans le rouge, les dépenses comme les allocations individuelles de solidarité par exemple, continuent d’augmenter et deviennent difficilement maîtrisables pour le Maine-et-Loire.

Outre ces différents dossiers, dans l’optique des mois et années à venir, C.GILLET a annoncé trois axes prioritaires, le développement des énergies renouvelables et l’environnement,  ainsi que la citoyenneté, avec notamment un projet pour accentuer les parcours éducatifs dans les collèges, et pour finir l’innovation territoriale et la mutualisation.

 

 

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