Environnement
Angers, en route vers une ville verte et durable
En novembre dernier, la ville d’Angers prenait la décision d’investir 178 millions d’euros sur 12 ans, en collaboration avec ENGIE, pour devenir une ville « zéro carbone » et durable.
Hervé Allègre, directeur de l’IVD (Institut pour la Ville Durable) indiquait quelques mois plus tôt qu’une ville comme Angers avait une taille idéale pour mener des actions dans le but de devenir durable. Hasard ou non, le journal Le Monde révélait que la communauté urbaine Angevine allait investir 178 millions d’euros pour devenir une ville « zéro carbone ».
En collaboration directe avec l’entreprise ENGIE, Angers déploiera plus de 50 000 objets connectés à travers l’ensemble de son territoire. Ce déploiement a pour unique vocation d’aider les 290 000 habitants de l’agglomération à effectuer une transition écologique durable, réduire le trafic automobile et les consommations d’eau et d’électricité. De nombreux habitants ont déjà pris les devants en utilisant un comparateur d’électricité dans une perspective d’économies, à la fois d’énergie et de budget lié à ces charges souvent incompressibles, en changeant de fournisseur d’énergie. Le journal Le Progrès publiait d’ailleurs un article à propos des comparateurs d’électricité en décembre dernier pour expliquer ce concept et l’intérêt d’un tel changement pour chaque foyer.
Angers, une ville « smart » et durable en devenir
Avec un tel investissement, Angers souhaite réduire considérablement sa consommation en énergie. Tout d’abord, des éclairages intelligents dotés de la technologie LED et de détecteurs de présence vont être installés. Ainsi, d’ici 2025, cette initiative devrait permettre à la ville de réduire sa facture en électricité de 66%.
De plus, les bâtiments publics seront équipés de capteurs intelligents et connectés pour déterminer la consommation de gaz et d’électricité en temps réel et ainsi pouvoir l’optimiser. D’autres capteurs seront disponibles pour calculer la densité du trafic et l’analyser avant de le fluidifier. Conditions de circulation et conditions météorologiques permettront de gérer en temps réel les feux tricolores notamment. Les automobilistes pourront également consulter les places de parking disponibles pour éviter d’encombrer les routes inutilement et de perdre du temps pour chercher où se garer.
En outre, l’eau ainsi que d’autres applications comme la gestion des déchets et des bâtiments permettra d’optimiser l’ensemble des consommations de la ville. Des capteurs d’humidités du sol permettront de déclencher les arrosages des jardins et parcs de la ville uniquement lorsque ce sera nécessaire. De cette façon, la facture d’eau devrait pouvoir s’estimer à une baisse de 30%.
Les objets connectés sont-ils vraiment écologiques ?
L’implantation des objets connectés dans la ville d’Angers permettra aux infrastructures de communiquer entre elles en temps réel. De plus, cela permettra aux services publics d’améliorer le pilotage de leurs actions et leurs relations avec les divers usagers de la ville. En outre, l’empreinte écologique devrait être réduite et les économies d’énergie en hausse.
Les objets connectés ont cependant des failles eux-aussi. Si l’on n’aborde pas la question de la sécurité, la consommation énergétique nécessaire à la fabrication de tels objets, comme la conception, le fonctionnement et le stockage des données, entre autres, n’est pas raccord avec l’objectif escompté. De ce fait, il est légitime de s’interroger sur la légitimité écologique d’une telle action.
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