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Municipalité d’Angers : « l’inculture aux commandes » dénonce le NPA

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Même sous la précédente municipalité PS, la subvention de la ville d’Angers à Angers-Nantes-Opéra n’a jamais été à la hauteur de ce qu’elle aurait dû être (1,5M€ pour un tiers des représentations quand Nantes apportait 4,5M€). Aussi, la baisser d’un million d’euros comme vient de l’annoncer Christophe Béchu est un véritable coup de poignard dans le dos de l’art lyrique.

L’argumentation comptable développée par le maire est elle-même un scandale. Suffisamment habile pour ne pas comparer la subvention d’ANO avec celle que la ville verse au football professionnel (au détriment du sport amateur), à Terra botanica, à la vidéo-surveillance ou à ce que coûte la première heure de parking gratuite en centre-ville, C. Béchu la compare à celle de l’ONPL. Comme si l’opéra qui rassemble toute une équipe de musiciens, de chanteurs, de metteurs en scène, de costumiers, d’éclairagistes, etc. n’était pas par nature plus coûteux qu’un concert symphonique ! Pire, dans une phrase empreinte de mesquinerie et proche de la logique déployée habituellement par le Front national, il reproche à ANO d’accepter des spectateurs venus de “Saumur ou d’ailleurs” au prétexte que ces “ailleurs” ne versent pas de subvention à ANO. Le même, au mépris de toute considération sociale, se félicite de faire “des économies sur le personnel” au Quai. Enfin, il s’en prend nommément au directeur général d’ANO pour avoir osé déplorer publiquement que son outil de travail soit piétiné sans ménagement. Brandissant un prétendu “devoir de réserve”, il transforme la contestation légitime de sa politique en “faute professionnelle”. Ce dérapage digne d’un autocrate, survenant deux ans seulement après une première élection, est un déni de tout débat démocratique.

On peut craindre d’autres attaques contre la vie culturelle angevine. Détruire ANO revient à fragiliser l’ensemble de l’édifice des institutions (notamment Le Quai) avec lequel ANO est en résonance. Tout ce qui peut donner à réfléchir, à ne pas être que consommateur de divertissements est en réalité dans le collimateur. C’est pourquoi la défense de l’opéra angevin n’est pas que celle de l’art lyrique et va bien au-delà.

Le NPA49 condamne les choix budgétaires de la ville d’Angers et appelle les Angevines et Angevins à être solidaires du directeur général d’ANO.

LE NPA 49

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