Sante
Au CHU d’Angers, une trentaine d’hospitaliers se sont immergés dans le quotidien des malades atteints de MICI : voici leur bilan !
Au travers de l’application In their Shoes, médecins gastroentérologues, chirurgiens, pharmaciens, infirmiers, aides-soignants et secrétaires se sont immergés dans le quotidien des personnes souffrantes de MICI. Un bilan positif de cette première expérience qui ouvrirait à de nouvelles façons d’aborder les symptômes des maladies en générale auprès des équipes soignantes.
Pour rappel, les maladies MICI regroupent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique dit RCH. Elles se caractérisent par une inflammation chronique de l’intestin et provoquent une inflammation du tube digestif, avec des douleurs abdominales, de nombreuses diarrhées (de 10 à 15 par jour), de la fatigue, de la fièvre et une perte de poids. Selon l’Observatoire des MICI et SNIRRAM, 8.000 nouveaux cas sont déplorés chaque année. En Pays de la Loire, une augmentation de 6% de cas de MICI sur l’année a été remarquée par les équipes médicales. Touchant principalement les jeunes adultes âgés de 20 à 35 ans, un nouveau mode d’appréhension de ces maladies a été mis en place dans 16 centres hospitaliers dont Angers, dernier en date. 30 hospitaliers se sont immergés dans le quotidien des malades grâce à l’application In their Shoes, proposant un jeu de rôle et un kit spécial pour cerner les difficultés physiques, psychologiques et sociales des personnes atteintes.
Après 36h de tests, c’est un bilan positif pour cette première immersion. « On se rend bien compte que c’est une maladie très contraignante et qui est difficilement gérable avec la vie de famille » souligne Marion, interne au CHU d’Angers. « Je suis restée chez moi et j’ai annulé mon cours de tennis… c’est vraiment une galère » explique Stéphanie, chirurgien. Maladie souvent taboue dans notre société, elle se caractérise également par son côté aléatoire. « On n’avait pas assez conscience de l’impact sur la vie sociale des personnes malades et cette expérience nous a toutes et tous ouvert les yeux » note Marie-Cécile, infirmière en stomatologie. À noter qu’une application est disponible gratuitement sur Android et iOS pour géolocaliser les toilettes les plus proches : c’est l’application SOS Toilettes. D’autres solutions sont en train de se mettre en place pour apaiser le quotidien des personnes atteintes de MICI. « Grâce à cette expérience fédératrice, nous avons pris conscience des symptômes et nous connaissons nos axes de travail pour faire oublier le rythme de vie contraignant des malades ».
Pour plus d’informations sur les maladies MICI : https://hippisme.my-angers.info/10/02/une-nouvelle-experimentation-deployee-au-chu-dangers-pour-mieux-comprendre-le-quotidien-des-malades-souffrant-de-mici/82658