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L’université d’Angers répond aux accusations

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En réponse à l’article « La faculté de médecine gangrenée par l’ésotérisme » paru dans l’édition du jeudi 25 octobre 2012 du journal Ouest France, l’Université d’Angers souhaite apporter un droit de réponse.

« Ce qui est gênant, c’est le coefficient considérable accordé aux sciences humaines : 200 points sur 500 » indique Olivier Hertel dans l’interview qui lui est accordée. L’enseignement des sciences humaines dispensé par la Faculté de médecine d’Angers ne représente en réalité que 20% des enseignements obligatoires en première année (à savoir 200 points sur 1000). Ce taux est tout à fait conforme aux recommandations de la Commission pédagogique nationale des études de santé qui sont suivies par l’ensemble des facultés de médecine françaises. L’Université d’Angers s’inscrit donc dans une démarche nationale et n’est en rien « un cas unique en France ».

Il est regrettable que la nécessité d’un enseignement en sciences humaines soit remise en cause dans la mesure où celui-ci aborde des thèmes aussi importants que le droit médical, l’histoire des sciences, l’histoire de la médecine, la sociologie, la relation avec le malade ou bien l’éthique. L’évocation du chamanisme, cité dans l’article, s’inscrit dans une évocation épistémologique et ne représente qu’une part infime de cet enseignement. Sa place dans ce cadre est totalement légitime et il ne représente que quelques pages sur les 700 que compte l’ouvrage « Médecine, santé et sciences humaines », mis en cause par l’enquête de « Sciences et avenir ». « L’utilisation de ce support, rédigé par le Collège national des enseignants de sciences humaines en médecine, comme manuel d’enseignement est tout à fait légitime », précise Jean-Paul Saint-André, président de l’Université d’Angers.

Face à ces accusations infondées d’ésotérisme, Jean-Paul Saint-André, président de l’Université d’Angers, Isabelle Richard, doyen de la Faculté de médecine, et l’ensemble de la communauté universitaire, apportent leur soutien le plus complet à Jean-Marc Mouillie. Maître de conférences en philosophie et président du Collège national des enseignants de sciences humaines des facultés de médecine, Jean-Marc Mouillie est nationalement reconnu par ses pairs. Il dirige notamment la collection « Médecine et sciences humaines » des éditions « Les Belles Lettres ».

Afin de lever tout doute sur l’organisation et les contenus de l’enseignement dispensé au sein de la Faculté de médecine, le président de l’Université d’Angers a adressé ce jeudi 25 octobre 2012 un courrier à la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et à la ministre des Affaires sociales et de la santé, dans lequel il sollicite une inspection des deux ministères à ce sujet.

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