Business. « Il y a beaucoup d’avantages à entreprendre en étant jeune » selon Simon Gérard

DR – Dans le cadre de la Semaine création/reprise d’entreprises organisée par la CCI de Maine-et-Loire du 6 au 10 novembre, Simon Gerard, entrepreneur angevin de 28 ans , spécialiste de l’écosystème du Numérique et cofondateur de Weforge , évoque son expérience.

Dans le cadre de la Semaine création/reprise d’entreprises organisée par la CCI de Maine-et-Loire du 6 au 10 novembre, Simon Gerard, entrepreneur angevin de 28 ans , spécialiste de l’écosystème du Numérique et cofondateur de Weforge , évoque son expérience.

Vous qui avez entrepris jeune, vous répondriez que c’est un bon plan ?

Oui sans hésitation. Il y a beaucoup d’avantages à entreprendre en étant jeune,Entreprendre quand on est jeunes, le bon plan ? à un moment de sa vie où on est libres, sans attaches, sans obligations familiales. D’autant qu’aujourd’hui entreprendre jeune est très valorisé socialement et très valorisable dans un CV. Particulièrement dans un contexte où le chômage touche les jeunes de plein fouet. C’est, je trouve, s’intégrer de la plus belle des manières dans le monde du travail. D’ailleurs, les bons managers dans les entreprises sont définis comme des « intrapreneurs », et c’est loin d’être un hasard ! Entreprendre jeune permet de devenir un véritable couteau suisse, de comprendre vite les objectifs et les problématiques d’une société et d’être proactifs sur les leviers de croissance et la stratégie innovation. Entreprendre est devenu assez générationnel, cela correspond à l’envie de travailler différemment, de changer en profondeur les relations avec les partenaires économiques, les clients… Je pense que la révolution qui a lieu dans l’entrepreneuriat, particulièrement chez les jeunes, est liée à la place du Web dans la société. Il permet d’accéder très simplement et très facilement à un marché et de proposer une offre ou un produit en un temps très court et d’obtenir des retours clients/marchés tout aussi vite.
Mais être jeune entrepreneur oblige parfois à se justifier face aux entrepreneurs ou aux acteurs. On peut avoir le sentiment de ne pas être pris au sérieux, juste parce qu’on est jeunes. Cependant, cette perception est en train d’évoluer tant sur le plan économique et culturel. Aujourd’hui, les anciennes générations cherchent à comprendre le nouveau monde à travers les jeunes.

Quels sont les indispensables pour réussir son projet ?

Il faut savoir bien s’entourer ! Une startup qui réussit est composée d’une équipe en capacité de développer un projet dans un temps très court. La complémentarité des profils est donc indispensable. Il faut aussi oser solliciter des entrepreneurs qui ont réussi pour bénéficier de leur expérience. La constitution d’un réseau (entrepreneurs, acteurs locaux, organismes…) est également un facteur de réussite. Enfin, le point le plus important est la capacité à faire ce que l’on annonce. C’est une dimension importante dans le monde de l’entreprise.

Entreprendre à Angers, c’est cool ?

À Angers, nous avons la chance de bénéficier, depuis quelques années, d’un véritable engouement autour de l’entrepreneuriat et de l’innovation. Quand on a démarré Weforge, on n’imaginait pas que 4 ans après nous aurions accueillis plus de 180 entreprises. Aujourd’hui, une multitude de pré-incubateurs sont installés dans les écoles d’enseignement supérieur, qui ont compris et intégré cette dynamique de croissance entrepreneuriale. Il y a aussi un bel incubateur industriel : la Cité de l’objet
connecté. Il manquait sur le territoire la dimension accélération économique, que vient pallier l’ouverture du Village by CA Angers.

C’est quoi une startup qui réussit ?

Les critères de réussite sont subjectifs et avant tout liés à la sensibilité des porteurs de projet. Pour moi, un projet réussi c’est une offre qui facilite le quotidien, le fluidifie, qui apporte une plus-value économique, culturelle ou sociétale. C’est une manière de changer le monde en fait !