Berges de Maine : 3 équipes sélectionnées

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Angers veut reconquérir sa rivière. Depuis 40 ans, le visage de la ville est marqué d’une balafre autoroutière qu’elle souhaite à présent voir disparaître. Cette reconquête a déjà débuté de part et d’autre de la Maine. Le centre commercial Fleur d’eau est venu conforter le pôle économique du centre-ville tandis que, face au château, le théâtre Le Quai conforte la vocation culturelle de la Doutre. A présent, il s’agit de repenser les rives afin de permettre aux Angevins de se réapproprier leur rivière, d’une confluence à l’autre.

Le Maire d’Angers, Jean-Claude Antonini a décidé d’engager la réflexion sur une réappropriation des rives de la Maine par les habitants, montrant ainsi une volonté forte donner la priorité à la qualité de vie dans les espaces urbains. Après s’être engagée dans la réalisation d’un tramway, Angers entre au travers de ce projet dans une autre grande étape de son évolution.

 » Nous avons une difficulté à résoudre, qui est celle de toutes nos sociétés modernes, c’est celle de la conciliation du temps immédiat avec le long terme. Cette démarche que nous lançons avec Berges de Maine, c’est une démarche de long terme mais elle doit être anticipée.

Nous devons en effet nous doter d’une stratégie claire et lisible pour éclairer nos choix immédiats : peut-on envisager par exemple de bloquer l’évolution de Saint-Serge ou au contraire d’y commettre l’irrémédiable au prétexte qu’il n’y a pas de projet urbain clair ? Gérer une ville, c’est aussi cette anticipation nécessaire. Et puis il n’y a pas que le long terme : une fois que nous aurons une stratégie urbaine claire, nous pourrons entreprendre des actions immédiates sur les deux rives de la Maine, qui seront cohérentes et logiques. »Selon Jean-claude Antonini

Il s’agit de réunir la ville autour de sa rivière, de faire renaître les berges au profit des Angevins et d’en faire un lieu d’échanges et de vie, de protéger durablement la qualité de l’environnement et des espaces naturels, de revaloriser un patrimoine majeur pour la cité angevine.

Le territoire concerné représente une surface de 300 hectares environ. Il s’agira donc d’une démarche qui se déroulera dans la durée.

Le projet affectera de nombreux domaines : le projet urbain, la rivière, l’environnement, l’offre d’habitat, d’activités et de services, la circulation et les déplacements, les sports et les loisirs, le paysage, le tourisme, la vie culturelle, la vie des quartiers concernés, etc.

Valorisation du patrimoine bâti et environnemental, qualité de vie, espace public qui met l’humain au cœur des préoccupations…sont les mots clés de ce projet qui préfigure une façon moderne de penser la ville.

Les Angevins ne seront pas exclus de cette réflexion et y seront associés tout au long de la démarche.

Comme c’est un projet qui a des implications très nombreuses, qui se dérouleront sur un temps long, il n’y a pas de programme figé à l’avance ; les programmes possibles vont être définis dans l’année qui s’ouvre entre la ville d’Angers et des équipes d’urbanistes

Plusieurs équipes, plusieurs points de vue :

Le but est d’ouvrir au maximum de réponses (projets) -différentes- possibles : la mission reconquête des berges travaillera donc avec plusieurs équipes d’urbanistes simultanément, afin de bénéficier de plusieurs points de vue différents, et au final de plusieurs projets distincts.

Une approche globale, des équipes pluridisciplinaires

Le projet doit intégrer des sujets de natures diverses, il s’agira donc d’équipes pluridisciplinaires : l’appel à candidatures qui a été lancé a demandé que chaque équipe associe au moins des urbanistes, des paysagistes, des spécialistes des déplacements durables, et des spécialistes de l’environnement notamment lié à l’eau.

– L’appel à candidatures a été lancé à l’automne 2009 sur un marché européen. Il a eu du succès : 41 candidatures d’équipes ont été présentées (Hors de France, des candidatures émanent de 6 autres pays européens).

– Les équipes sont contrastées, souvent imaginatives sur la manière d’aborder le sujet, et font appel à de nombreuses spécialités : outre les spécialités demandées, sociologues, économistes, programmistes, scénographes, prospectivistes, bureaux d’ingénierie, etc..

– Aujourd’hui, la préselection a eu lieu pour retenir 3 équipes, avec laquelle l’élaboration concrète du projet va s’effectuer.

La Ville d’Angers a retenu 3 équipes qui vont travailler pendant plusieurs mois, en lien avec la mission Berges de Maine et le groupe d’habitants à l’élaboration de leur projet pour ces « rives nouvelles ». Il s’agit de :

• Bernard Reichen – Jacqueline Osty

• Finn Geipel – Michel Desvigne

• François Grether – Phytolab

Comme c’est un projet qui a des implications très nombreuses, qui se dérouleront sur un temps long, il n’y a pas de programme figé à l’avance ; les programmes possibles vont être définis dans l’année qui s’ouvre entre la ville d’Angers et des équipes d’urbanistes.

Plusieurs équipes, plusieurs points de vue :

Le but est d’ouvrir au maximum de réponses (projets) -différentes- possibles : la mission reconquête des berges travaillera donc avec plusieurs équipes d’urbanistes simultanément, afin de bénéficier de plusieurs points de vue différents, et au final de plusieurs projets distincts.

Une approche globale, des équipes pluridisciplinaires

Le projet doit intégrer des sujets de natures diverses, il s’agira donc d’équipes pluridisciplinaires : l’appel à candidatures qui a été lancé a demandé que chaque équipe associe au moins des urbanistes, des paysagistes, des spécialistes des déplacements durables, et des spécialistes de l’environnement notamment lié à l’eau.

Selon, Juan Torres, Ph.D., Professeur adjoint, Institut d’urbanisme, Université de Montréal, Membre de l’Observatoire SITQ du développement urbain et immobilier , Membre du Groupe de recherche ville et mobilité , Membre du comité Growing Up in Cities, « Il s’agit d’un projet très intéressant, qui s’inscrit dans la foulée des opérations urbanistiques d’envergure qui visent à requalifier des secteurs centraux des villes affectés depuis les années 1960 et 1970 par l’implantation d’infrastructures de transport très lourdes et, plus récemment, par le déclin de certaines activités économiques. Il illustre bien cet intérêt pour redonner aux résidents un environnement urbain de qualité. Ce qui me paraît particulièrement intéressant dans le projet Angevin (et inspirant pour le Québec) est la démarche par concours qui va certainement susciter une panoplie de propositions qui mettront en lumière les diverses dimensions d’un projet de la complexité de celui-ci. »

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