Economie
Au Département de Maine-et-Loire, pas de hausse d’impôts en 2019.
Pour la deuxième année consécutive, Christian Gillet, président du Conseil départemental, a annoncé qu’il n’y aurait pas de hausse d’impôts en 2019.
C’est un point important et essentiel qu’a choisi d’aborder ce matin Christian Gillet lors de la session plénière : la fiscalité départementale n’augmentera pas « malgré un contexte extrêmement difficile ». Ce choix traduit une volonté de ne pas alourdir la pression fiscale pesant sur les contribuables de l’Anjou. « C’est une décision volontariste et responsable que nous assumons. Elle n’est naturellement pas neutre pour notre équilibre budgétaire, commente le président. Si nous avons stabilisé la situation financière du Département, nous devons rester vigilants ».
L’endettement départemental n’augmentera pas non plus. Au contraire, la réduction de celui-ci progresse. En 2016, la dette était de 453 M€ et devrait redescendre à 412 M€ d’ici à la fin de cette année. « Ma volonté est de continuer le désendettement. Le mieux serait de passer en dessous des 400 M€ en 2019 » explique Christian Gillet. Un chiffre que conteste Grégory Blanc, responsable du groupe de gauche. « La dette va repartir à la hausse en 2020 », déclare Grégory Blanc. En s’adressant directement au président, il affirme que « ce Département a un problème structurel, issu des décisions fiscales et de surendettement prises par les majorités précédentes ».
D’autres mesures pour les orientations budgétaires
Avec un budget de 611 M€, le Département souhaite dédiée 411 M€ aux solidarités. L’objectif est d’offrir « la réponse la plus adaptée aux citoyens les plus démunis et fragilisés ».
Le niveau d’investissements s’élèvera à 66,5 M€, dont 25 M€ seront consacrés à la modernisation des routes et 9,5 M€ iront aux collèges. Pour Grégory Blanc, il y a une volonté de mieux aménager le territoire. Pour lui la seule piste, hors l’augmentation des impôts, est « de voir avec les autres collectivités, comment nous souhaitons définir le service public et les infrastructures ».
La question du développement durable est également évoquée. Des travaux de réaménagement dans les rivières sont notamment prévus.
Selon Christian Gillet, l’augmentation la plus importante concerne l’Enfance. 2 000 enfants sont actuellement placés dans le Département. Et 485 mineurs étrangers isolés sont répartis entre les associations et d’autres locaux mis à disposition. Cela représente un coût de 7 M€, dont 1M€ est remboursé par l’Etat. « Sur ces 485 personnes, seulement 15 à 17% sont réellement mineurs » affirme le président du Conseil départemental. A partir de janvier prochain, un fichier national des mineurs devrait être mis en place.