Economie
Pas de hausse d’impôts en 2018 au Département de Maine-et-Loire.
Ce lundi, le conseil départemental de Maine-et-Loire examine les orientations budgétaires pour l’année 2018. La stabilité fiscale, la maîtrise de la dette et des investissements seront les maîtres mots de cette séance, la dernière de l’année 2017.
Pour le département, l’année 2017 a vu une amélioration de la « conjoncture économique ». Notamment grâce à une augmentation des droits de mutation – issus des ventes immobilières – de l’ordre de 91 millions d’euros fin décembre contre 81 millions en 2016.
Cependant, le président du conseil départemental, Christian Gillet, souhaite garder les pieds sur terre. Puisqu’il reste de nombreux points qui n’ont pas encore été éludés comme la loi de finance 2018, les dépenses sociales ou encore la volatilité du marché de l’immobilier. « C’est donc avec prudence que l’exercice budgétaire 2018 est envisagé. Aussi, nous maintiendrons le cap d’une gestion rigoureuse avec notamment une maîtrise étroite de nos dépenses de fonctionnement », explique-t-il. Dès lors, il n’envisage pas d’augmenter le taux départemental de la taxe foncière sur les propriétés bâties. « Si vous ne voulez pas hypothéquer l’avenir, vous n’aurez pas d’autres choix que d’augmenter les recettes pour redresser l’autofinancement et solder le passif laissé par votre prédécesseur, Les DMTO (droits de mutation à titre onéreux) sont là, ils sont conjoncturels. 1 ou 2 années de mieux ne règleront pas les problèmes que la dette a rendus structurels. » observe Grégory Blanc pour l’opposition au Département.
Des investissements à venir
La maîtrise des dépenses de fonctionnement devrait permettre au département « de dégager une capacité d’investissement de 59 millions d’euros, dont 26,5 millions pour les routes, 9,3 millions pour l’habitat ou 9 millions pour les collèges », détaille le communiqué. Les principales opérations de l’année prochaine concerneront : l’achèvement du nouveau centre départemental enfance famille d’Avrillé, le déploiement du très haut débit, la poursuite des travaux d’accessibilité et d’économie d’énergie dans les collèges, les travaux routiers sur l’axe Vezins-Coron-Vihiers et la rénovation du pont de Bouchemaine. Pour l’opposition le compte n’y est pas, « rester durablement en sous-fonctionnement et en sous-investissement nous conduit dans l’impasse. »
Pour autant, ces engagements ne devraient pas enrayer la capacité de désendettement du Maine-et-Loire. La dette de la collectivité – qui reste élevée – est passée de 453 millions d’euros en début d’année à 435 millions, elle « n’augmentera pas en 2018 », assure le département. Elle s’élevait à 566 euros par habitant en 2016, elle représentera « un peu moins de 545 euros par habitant fin 2017, voire moins en 2018 » – la moyenne en France est de 525 euros par habitant – explique la collectivité départementale. « Au final, cela va un peu mieux aujourd’hui : pour la 1ère fois depuis 13 ans, la dette va diminuer. Un peu. Très peu. Nous devrons tout de même continuer d’emprunter pour assurer le minimum. Une nouvelle fois, seulement pour le minimum !!! » riposte le chef de file de la Gauche au Département Grégory Blanc. En attendant mieux, le « Capitaine, je le suis et je le resterai » dixit Christian Gillet , pour tenir un cap .