La tribune du jour
Feux d’artifice sauvages à Angers. Un angevin s’adresse au Maire dans une lettre ouverte.
Les feux d’artifice sauvages se multiplient à Angers et à Trélazé, comme dans d’autres grandes villes de France. Aujourd’hui, dans une lettre ouverte, un angevin exprime avec un humour grinçant son ras le bol et s’adresse au Maire d’Angers.
Dans une lettre qui nous a été adressée, » un Angevin reconnaissant » exprime sa colère après les divers feux d’artifice lancés hier encore sur Angers et Trélazé. Un courrier avec un humour grinçant qui interpelle le Maire d’Angers et aussi les régies de quartier. Une missive qui ne cite pas pourtant le Préfet de Maine-et-Loire, ni les services de police en charge de la sécurité dans la ville.
« Monsieur le Maire,
Je tenais par cette lettre, à vous féliciter de cette heureuse initiative que vous avez eue.
Le feu d’artifice, traditionnellement tiré le 13 juillet, a été annulé pour les raisons que nous connaissons tous. Je constate avec émerveillement que vous avez distribué les bombes et fusées inutilisées à la jeunesse de nos quartiers. Depuis plusieurs soirs maintenant, le ciel est illuminé de mille couleurs. Merci également aux régies de quartier d’avoir pris soin d’expliquer à nos artificiers en herbe que ces matériels s’utilisaient de manière verticale et non horizontale, comme nos policiers et nos pompiers avaient pu parfois le constater.
Permettez-moi cependant une doléance : Pourriez-vous nous fournir le programme de ces spectacles pyrotechniques ? Les horaires et les lieux changent sans cesse, il est très difficile de s’y retrouver ! J’aimerai pouvoir profiter à minima du fruit de mes impôts.
J’ai également une question : Quelle case faut-il cocher sur l’attestation afin de déroger au couvre-feu pour participer à ces tirs ? Plutôt que de bêtement rester confiné chez moi à me reposer, j’aimerai moi aussi jouer du briquet dehors. Ça semble beaucoup plus amusant.
Et ne prêtez par l’oreille aux rabat-joie qui s’inquiètent des risques de blessures ou d’incendie. Qu’est-ce qu’une toiture brulée ou une main arrachée comparé à cette féérie éphémère ?
Je m’inquiète cependant d’une chose. J’ai cru remarquer parmi ces étoiles incandescentes, une fusée rouge. Probablement celle d’une fusée de détresse tirée par un théâtre, un cinéma ou un cafetier qui fait naufrage. J’espère qu’on les sauvera à temps, car eux aussi savent occuper les soirées de la jeunesse désœuvrée.
Bien cordialement, un Angevin reconnaissant. »