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Christophe Béchu, ou la fin du règne socialiste à Angers

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Christophe Béchu

Christophe Béchu

Christophe Béchu est sorti vainqueur, dimanche soir, de la bataille électorale qui l’opposait au second tour des élections municipales à Frédéric Béatse, le maire sortant d’Angers. Une victoire retentissante (54.36%) au-delà des limites de la ville ou du département, assurément la plus significative, ou tout du moins la plus savoureuse à ce jour, pour celui que l’on surnomme « le collectionneur de mandats ». A l’aube de ses quarante ans, qu’il fêtera en juin prochain, le jeune sénateur UMP présente déjà une carrière politique longue de presque 20ans. Portrait de celui que l’on présente aujourd’hui comme le nouvel homme fort de la droite dans le grand Ouest.

Né le 11 juin 1974 à Angers, marié et père de trois enfants, Christophe Béchu est tout d’abord diplômé de l’IEP de Paris en 1996, avant d’être lauréat de l’examen d’entrée à l’école d’avocat de Poitiers en 2003, après un DEA de droit public (1997-1998) et un DESS de droit des interventions sanitaires et sociales des collectivités locales (2002-2003). Des études et une succession de diplômes qui semblent témoigner déjà de son acharnement au travail, mais plus encore, de son ambition sans limite.

Et cette ambition décomplexée, combinée avec des talents d’orateur reconnu et une mémoire à toute épreuve, vont être déterminants, puisqu’avant même l’obtention du premier de ses diplômes susmentionnés, la carrière politique de Christophe Béchu démarre en 1995 lorsque, alors âgé de 21ans, il est élu comme conseiller municipal de la commune d’Avrillé, dans la périphérie nord-ouest d’Angers. Issu de l’UDF et membre de l’UMP depuis sa création, la suite de son parcours en politique pourrait se résumer simplement en une fulgurante ascension. Conseiller général à 27 ans, il devient deux ans plus tard le plus jeune président d’une assemblée départementale en France, en succédant à André Lardeux (UMP) en 2004. En 2008, il se présente pour la première fois aux élections municipales pour la ville d’Angers. Arrivé en tête à l’issue premier tour, il sera néanmoins défait par Jean-Claude Antonini au second tour, pour seulement 667 voix. Pas de quoi enrayer la machine à remporter des batailles électorales qu’il est en train de devenir. En effet moins d’un an plus tard, à l’occasion des élections européennes de 2009, pour lesquelles il sera désigné tête de liste par l’UMP pour la circonscription Ouest, Christophe Béchu remporte une nouvelle bataille et se voit donc élire député européen. L’année suivante, il sera confronté pour la première fois à la limitation du cumul de mandats, puisqu’alors élu conseiller régional, il devra renoncer en janvier 2011 à son mandat européen. Puis c’est à son mandat de conseiller régional qu’il devra renoncer la même année… pour être élu sénateur, en septembre 2011. Deux ans ont passé, et le 6 septembre 2013, Christophe Béchu annonce sa candidature aux élections municipales de 2014 à Angers. Quelques six mois plus tard, il remporte cette nouvelle bataille et réussit l’exploit de faire basculer à droite ce qui était alors une ville de gauche depuis 1977.

De tradition démocrate-chrétienne, son attachement aux questions sociales est extrêmement fort et, s’il s’est érigé l’année passée comme un fervent opposant au projet de loi du mariage pour tous, Emmanuel Capus (responsable de l’UMP à Angers) le situerait néanmoins non loin de Jean-Pierre Raffarin, dans le courant humaniste de l’UMP. Enfin, si au regard de son parcours en politique, assimilable à une continuelle ascension, on l’imagine déjà volontiers nourrir des aspirations nationales, Christophe Béchu a réaffirmé hier son intention de se consacrer exclusivement à son nouveau mandat de maire d’Angers pour les six prochaines années.

Corentin Thiere

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