Angers
Commémoration aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. « Personne n’a oublié… »
En l’honneur de la journée Nationale du souvenir et du recueillement, une cérémonie commémorative a eu lieu ce matin, Place Leclerc à Angers, en hommage aux victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc. L’armée française est fière des succès rapportés par ses armes et du sens du devoir de ses soldats. Une cérémonie en présence de Mme Engel, adjointe à la ville aux devoirs de Memoire, Christian Gillet pour le Conseil général, Frédéric Béatse représentant le Conseil régional, Mme Gutliben directrice de Cabinet du Préfet de Maine-et-Loire, Le Général Alabergère, Serge Bardy, Député de Maine-et-Loire, Monsieur Villebox de la FNACA et Monsieur Jacky Lebreton de l’ANCA.
Discours de Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’état auprès du ministre de La Défense charge des anciens combattants et de la mémoire :
« En cette journée nationale, le pays rend un hommage solennel à toutes les victimes combattantes et civiles de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de Tunisie. Cette période de notre histoire a donné lieu à tant de souffrances et d’incompréhension. Ces douleurs qui sont encore vives pour ceux qui les ont vécues ce sont imprimées dans notre mémoire collective et aujourd’hui c’est autour de ces souvenirs partagés que les français se rassemblent avec émotion. Personne n’a oublié les combattants de ce conflit, appelés armée du contingent. […] Tous ont servi courageusement la France durant une guerre qui a trop longtemps tué son monde. La France de recueille aujourd’hui avec humilité en souvenir de ceux qui se sont sacrifiés pour elle. Personne n’a oublié non plus les victimes civiles de toute origine et de toute confession qui ont payé de leurs vies ses déchirements dramatiques. Nous pensons à leurs familles qui s’engagent pour préserver leurs souvenirs. Personne n’a oublié enfin tous ceux et toutes celles qui ont quitté la terre qui les avait vus naître pour en rejoindre une autre qui pour la plupart n’avait jamais foulé. Personne n’a oublié qu’ils n’y furent pas toujours accueillis comme les fils et filles de France qu’ils étaient. Aujourd’hui, ceux sont toutes ces mémoires qu’il faut rassembler pour honorer dans un même hommage tous ceux qui sont tombés ou qui ont souffert. […] La nation adresse la reconnaissance et sa solidarité et ne cessera jamais de leurs témoigner. Il faut faire entrer leurs souvenirs dans notre mémoire nationale dans le respect et la tolérance. Parce que ce n’est que de la vérité que surgit l’espérance, parce qu’il n’y a que de la vérité qui nous protégera des discours extrémistes. Parce que nous devons la vérité aux plus jeunes qui n’ont pas connu cette époque. Voilà pourquoi il faut inscrire la mémoire des victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc dans nos paysages, nos villes et nos villages comme dans les âmes et le cœur des français. Voilà pourquoi il faut que nous soyons capables de parler de cette histoire et d’en faire un instrument d’éveil des consciences citoyennes contre toutes les haines et toutes les violences. Le défi est grand et cette journée de commémoration est une belle promesse d’avenir. Elle rappelle aussi que de part et d’autre de la Méditerranée, cette histoire a tracé, pour la France et l’Algérie, un destin commun qu’elle partage aujourd’hui en luttant coude à coude contre la menace terroriste. Que ces journées maintenir vivant le souvenir des victimes et nous inviter à construire une mémoire partagée qui toujours a été le fondement de l’amitié entre les peuples. »
C’est sous l’hymne national que tous les officiels se sont recueillis au pied du monument aux Morts à Angers.