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Début de grève au CHU d’Angers ?

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Crédit Thomas Baritaud – Les syndicats du CHU d’Angers souhaitent mobiliser un maximum de salariés.

Les organisations syndicales du CHU d’Angers s’alarment des conditions de travail dans l’établissement hospitalier. Elles souhaitent rassembler tous les salariés le 30 novembre afin de faire réagir leur direction.

Les salariés du CHU sont attendus nombreux devant le parvis de la chapelle Sainte-Marie à partir de 13 heures. Une assemblée générale du personnel aura lieu à 14 h 30 pour décider d’un mouvement de grève ou non.

À cette occasion, tous les syndicats du CHU se sont mobilisés pour organisé cet appel au rassemblement : Emmanuel Dubourg (Force ouvrière – FO), Marie-José Faligant (Confédération générale du travail – CGT), Ghislaine Vouhe (Confédération française démocratique du travail – CFDT), Xavier Morin (Confédération française des travailleurs chrétiens – CFTC) et Christian Lemaire (Union syndicale Solidaires – SUD). Rarement, une intersyndicale a été menée au complet dans l’établissement, pour eux cela montre qu’ils sont dans une « situation particulière ». Ils dénoncent tous à l’unisson les conditions de travail qui deviennent « extrêmement difficiles ».

La direction du CHU ferait des économies sur le personnel

Selon les syndicats, l’administration du CHU d’Angers a annoncé un déficit prévisible de plus de 8 millions d’euros. Pour pallier à cette perte probable sur le budget de l’établissement, la direction aurait donc « décidé de faire des économies en diminuant la masse salariale », rapporte l’intersyndicale. Cela se traduit par des suppressions de postes ou des non-remplacements suite à des arrêts de travail : « 12 postes en moins dans le service pédiatrie », annonce la Force ouvrière

D’autant plus que le choix d’hospitalisations de courtes durées de la direction n’arrange pas la situation. « Cela dégrade les conditions de travail, charge la mule sur nos collègues et on manque de personnes car il y a toujours autant de monde qui vient au CHU », dénonce la Force ouvrière. Ce traitement ambulatoire ne favorise pas le contact humain avec les patients. Puisque ce sont « à 75 % des personnes âgées. Il faut donc prévoir le retour dans leur domicile, mais manque de personnel se ressent ».

« La ligne rouge a été franchie à Angers »

Les syndicats révèlent que l’administration impose aux salariés de travailler plusieurs week-ends à la suite. Hors cette pratique est illégale aux yeux de la loi : « Le nombre de jours de repos est fixé à 4 jours pour 2 semaines, deux d’entre eux, au moins, devant être consécutifs, dont un dimanche », rappelle l’article 6 du décret du 4 janvier 2002 relatif au temps de travail et à l’organisation du travail dans les établissements à la fonction publique hospitalière. Selon la CFDT, « si personne ne se positionne pour travailler le week-end, la direction fait un tirage au sort parmi les employés ». De même, la limite fixée par l’article L3132-1 du Code du travail de ne pas travailler plus 7 jours consécutifs aurait été plusieurs fois dépassée.

C’en est trop pour les employés du centre hospitalier, « la ligne rouge a été franchie à Angers » soupire l’un des représentants du personnel. « La direction refuse même d’entendre parler de souffrance au travail », ajoutent les syndicats. « Plus 300 de nos collègues en CDD n’ont pas été renouvelés, alors que certains étaient présents depuis plus de 2 ans », précisent-ils. Ainsi, cet appel au rassemblement « permettra de voir ce que l’on peut faire après », justifie l’ensemble des syndicats.

Nous avons contacté la direction du CHU d’Angers, elle n’a pas réagit pour l’instant.

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