Citoyenneté
Le Département de Maine-et-Loire adopte son budget primitif 2019.
Le budget primitif 2019 du Conseil départemental a été adopté lors de la séance des 4 et 5 février. Parmi les principales mesures : un ambitieux programme d’investissements de près de 70 M€ et le gel, pour la 2e année consécutive, de la fiscalité sur le foncier bâti. Un choix politique fort pour ne pas obérer le pouvoir d’achat des ménages.
Entre les incertitudes pesant sur la croissance, la volatilité des droits de mutation, la situation du marché de l’emploi et enfin le projet de réforme de la fiscalité locale, la prudence est de mise pour 2019. « Si nous avons stabilisé notre situation financière, nous devons rester vigilants », rappelle son président Christian Gillet. D’autant que les finances locales sont prises en étau entre la volonté de ne pas pénaliser le pouvoir d’achat des ménages par le poids de la fiscalité et la volonté de préparer l’avenir par les investissements.
Le Département poursuivra donc en 2019 sa politique de maîtrise des dépenses afin de préserver sa capacité d’épargne et d’autofinancer une partie de ses investissements.
Pour lutter contre les fractures sociales, le Département mobilisera 411 M€ sur le volet des solidarités humaines, soit les deux tiers de ses dépenses de fonctionnement. Pour agir efficacement sur le quotidien des personnes en situation de précarité, le Département maintiendra une enveloppe importante pour l’insertion : 100 M€, en augmentation par rapport à 2018.
Le budget du Fonds de Solidarité Logement sera réévalué. Les budgets dévolus à la protection maternelle et infantile, aux familles confrontées à des fragilités éducatives et sur la protection de l’enfance évolueront respectivement de +5,5 %, +11 % et +8,2 %.
Pour lutter contre les fractures territoriales, la collectivité maintiendra un haut niveau d’investissements : 70 M€. Cela se traduira par le lancement de plusieurs chantiers d’avenir, notamment dans le domaine des routes (29 M€) et des collèges (12 M€).
Ces politiques seront conduites sans recourir au levier fiscal. Afin de ne pas obérer le pouvoir d’achat des contribuables, déjà lourdement impacté par les prélèvements obligatoires, la part départementale du taux sur le foncier bâti n’évoluera pas en 2019. Et ce pour la 2e année consécutive. « Malgré la hausse continue des dépenses opérées pour le compte de l’Etat (allocations individuelles de solidarité, mineurs non accompagnés…), malgré des ressources faibles, c’est une décision courageuse et responsable que nous assumons, annonce Christian Gillet. Grâce à une gestion rigoureuse, ce budget nous permet de continuer à répondre, à notre niveau, aux préoccupations exprimées ces derniers mois par nos concitoyens les plus fragiles mais aussi de continuer à porter l’ensemble de nos politiques publiques, sans en sacrifier aucune. »