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Ouverture des commerces les dimanches 12 et 19 janvier en Maine-et-Loire. La CFDT dénonce « un mépris des salariés et des syndicats »
Le Préfet de Maine et Loire vient d’annoncer ce jour vouloir prendre un arrêté autorisant les entreprises à ouvrir les dimanches 12 et 19 janvier.
Rappelons que la règlementation prévoit déjà de nombreuses dérogations : 200 secteurs d’activité au niveau national auxquels s’ajoutent entre 4 et 12 dimanches pour les communes du Maine et Loire. Quant aux commerces alimentaires, ils peuvent déjà ouvrir tous les dimanches jusqu’à 13h00.
Selon Antoine Lelarge , Secrétaire Général CFDT Maine et Loire « Le Préfet de Maine et Loire semble faire peu de cas de la règlementation sur le travail dominical. Pour ouvrir, il s’appuie sur les articles L.3132-20 et L.3132-23 du code du travail qui autorise les ouvertures quand il « est établi que la fermeture le dimanche serait préjudiciable au public ou compromettrait le fonctionnement normal de l’établissement. » »
Le syndicaliste poursuit « Cela ne tient pas. D’autant plus que pour cela, il faudrait que chaque entreprise fasse une demande individuelle et argumentée, chiffres à l’appui, démontrant que le fait de ne pas ouvrir met en cause sa survie. Nous attendons avec impatience les arguments des grandes surfaces et grands magasins…
De même, il faudrait s’assurer, pour chaque entreprise, qu’il existe bien un accord collectif ou à défaut, une Décision Unilatérale approuvée par référendum. Une vraie usine à gaz pour les petites entreprises !
Cette idée, poussée par quelques grosses enseignes bien connues pour ce type de demande, est accompagnée par des mesures proposées par le Ministre de l’Economie le 11 décembre dernier, face aux perturbations des dernières semaines en région parisienne principalement. Non seulement appliquer cette dérogation aux règles du repos dominical en Maine-et-Loire c’est bien méconnaitre le contexte propre à notre territoire, mais attendre un mois pour le faire parait étonnant. A moins que cette attente permette de justifier une drôle d’urgence, et donc de se passer d’une consultation des partenaires sociaux…
En prévenant les premiers salariés concernés seulement 3 jours avant, sous couvert d’un volontariat factice tant pour les petits commerçants que pour les salariés (pression économique, pression de l’employeur), le Préfet fait preuve de peu de respect des travailleurs et de leur vie personnelle.
Une décision qui relève donc d’avantage d’une lubie gouvernementale plutôt que d’une solution réfléchie, concertée et recherchant le résultat. »