Education
A Angers, le nouveau bac inquiète un peu tout le monde.
A moins d’un mois des premières épreuves communes de contrôle continu (E3C), qui représentent près d’un tiers de la note du bac nouvelle formule, la résistance s’organise dans les lycées. Depuis plusieurs semaines, les syndicats d’enseignants et les parents réclament l’annulation de cette première session d’épreuves, qui doit se dérouler entre janvier et début mars. Des actions s’organisent désormais pour empêcher la tenue de ces épreuves, comme au Lycée Chevrollier à Angers où un collectif d’enseignants a distribué un tract aux parents des élèves de première expliquant la situation.
La première session des épreuves communes de contrôle continu au baccalauréat doit avoir lieu à partir de la mi-janvier pour les élèves de première. À peine rentrés en classe après les fêtes, les élèves de première sont déjà en train de réviser. C’est la nouveauté de cette année scolaire, ils vont commencer dans quelques jours à passer leur baccalauréat. Les épreuves communes de contrôle continu seront organisées localement par les équipes des lycées entre mi-janvier et fin février. « Au Lycée Chevrollier, les premières épreuves sont fixées la semaine du 27 janvier 2020, soit
moins de cinq mois après la rentrée. Les élèves sont à peine familiarisés avec les exigences
des nouveaux programmes. Les épreuves prématurées, l’accès tardif aux banques de sujets
et le rythme effréné auquel les épreuves se succèdent dans l’année mènent à un bachotage
permanent. » dénoncent des enseignants dans un tract distribué aux parents des élèves de première.
Selon les établissements, elles ne se dérouleront pas le même jour ou la même semaine. Et surtout, les élèves n’auront pas les mêmes sujets, chaque lycée doit piocher dans une banque nationale. « Les dates et les choix des sujets étant de la responsabilité des établissements, un même sujet peut être donné aux élèves à des dates différentes à l’échelle nationale ce qui nous laisse craindre des fuites sur les réseaux sociaux entraînant des inégalités et donc de l’injustice. Par ailleurs, l’absence de corrigés officiels va générer des inégalités de correction entre les établissements. » expliquent les enseignants
Plus inquiétant encore pour les professeurs, les modalités d’organisation de l’examen « L’inégalité des modalités d’organisation nous inquiète. Ici au lycée Chevrollier, les épreuves auront lieu entre deux cours, il n’y aura ni salles ni temps exclusivement réservés aux examens, les couloirs seront donc passagers et bruyants. »
Le Ministre a proposé des aménagements pour certaines spécialités l’an prochain.