Angers
Conduites à risques, santé et « vivre ensemble ». Agir en responsabilité, quand d’autres parlent pour ne rien dire…
Cette tribune ouverte n’engage en rien la rédaction de ce site.
« Les lecteurs du site « my-angers.info » ont découvert – et nous avec eux- la profondeur de la pensée d’une élue de l’opposition municipale qui cherche à faire parler d’elle en critiquant la politique de prévention conduite par la Ville d’Angers dans le domaine des conduites à risques.
Cette « tribune » offre un bel exemple de propos faciles, réducteurs et simplistes, de phrases toutes faites, récitées par cœur ; cette litanie sécuritaire déjà entendue mille fois, qui flirte avec la démagogie et inspirée par un esprit très « père fouettard », bref sans aucune nouveauté… ni grand intérêt.
On va quand même – loi médiatique oblige- y revenir par souci de vérité et pour éclairer le débat.
D’abord, un fait d’actualité récent : le Maire d’Angers a en effet, après l’avoir lui-même annoncé en Conseil, écrit à six propriétaires de bars installés en centre ville.
Des lettres qui ne tombent pas du ciel ! Cette démarche intervient après avoir constaté que des manquements existaient, fréquents, répétés et dont les conséquences tant pour le voisinage que pour les jeunes et leur santé nous apparaissent comme préoccupantes.
Si l’élue de l’opposition ne comprend toujours pas, qu’elle sorte un peu de chez elle le soir et qu’elle daigne nous accompagner sur le terrain pour mesurer la réalité de ces dysfonctionnements…
Ce sont des débordements que l’on veut voir cesser, car la nuit angevine ne se résume pas à cela.
D’ailleurs, l’ensemble des professionnels le sait bien et beaucoup d’entre eux ne disent pas autre chose. Ah si… ils assurent (et ils ont raison) que 95% des établissements angevins travaillent consciencieusement et en responsabilité. Nous sommes d’accord.
Que disons-nous ?
Nous pensons au bruit, à d’autres formes de nuisances qui dérangent les riverains. Ils ont droit à la tranquillité.
Nous pensons aussi au public de ces soirées, jeune et peu conscient des risques encourus, en situation de danger quelque fois, souvent fortement alcoolisé.
Qu’avons-nous déjà fait… et qu’allons nous faire ?
Nous avons mis en place des structures de veille, de concertation, d’échanges.
Depuis trois ans, nous réunissons l’ensemble des acteurs, nous animons ce travail de sensibilisation à l’échelle de la ville ; avons tissé avec tous des relations de confiance, pour mener des actions transversales en direction de tous les partenaires (enseignement supérieur, étudiants, associations, riverains…).
Les résultats enregistrés sont positifs, mais ils doivent être confortés.
Ils le seront car nous allons poursuivre ce travail – à vrai dire, il est à reconduire à chaque nouvelle rentrée étudiante.
Les équipes des Noxambules, nous le réaffirmons, forment un dispositif très satisfaisant, bien installé aujourd’hui dans le paysage, largement identifié et connu des jeunes qui fréquentent la rue, la nuit.
Cette présence adulte et rassurante mérite mieux que ce commentaire méprisant et ironique, selon lequel ils seraient « probablement » utiles… Les personnels apprécieront !
Il est insupportable de lire que « la médiation et la prévention ont prouvé leurs limites ».
Cette phrase est profondément choquante, indigne d’une responsable politique… ou bien son auteur était très mal inspirée ! Faut-il remettre au goût du jour (ou de la nuit) le triste célèbre Karcher ?…
La Conseillère municipale d’opposition en déduit-elle que toute action prévention, en tant que telle, ne sert à rien ? On est bien là dans la proposition politique la moins intelligente, la plus sectaire… et surtout plus personne, parmi les élus locaux (même de droite !…), ne dit cela aujourd’hui.
Certains d’entre nous reviennent du Forum pour la Sécurité urbaine, où l’ensemble des maires -toutes tendances politiques confondues (sauf le Front National…) – insiste au contraire sur la nécessité d’articuler mesures éducatives, prévention, dissuasion et répression.
A Angers, c’est notre manière de voir les choses.
Agir en responsabilité, quand d’autres parlent pour ne rien dire… et surtout se taisent quand le gouvernement sabre dans le budget des associations de prévention, supprime par dizaines de milliers des postes de policiers, d’éducateurs ou d’enseignants !
On espère sincèrement que l’auteur de cette « tribune » vaut mieux que ce condensé de perles de comptoir ( !) qu’elle s’est infligée à elle-même… et nous lui souhaitons vivement (et confraternellement) de travailler un peu mieux ses dossiers à l’avenir ! »
Signataires (élus concernés quotidiennement par ces questions de Prévention, Santé et Sécurité) :
Jean-Pierre CHAUVELON, Adjoint au Maire (Sécurité/prévention) ; Silvia CAMARA-TOMBINI, Adjointe au Maire (Citoyenneté/jeunesse) ; Rose-Marie VERON, Adjointe au Maire (Action Sociale/ Santé) ; Gilles MAHE, Adjoint au Maire (Environnement/Cadre de vie) ; Jacques MOTTEAU, Adjoint au Maire (Commerce) ; Sophie BRIAND-BOUCHER, Adjointe au Maire (Centre ville) ; Pierre LAUGERY (Conseiller municipal délégué)
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