Angers
« Plan d’austérité : l’aveu d’un véritable échec de la politique du gouvernement » pour Jacques Auxiette
Cette tribune ouverte n’engage en rien la rédaction
Reconnaissant que la dette et le déficit public ont atteint des niveaux inégalés et que « le mot « faillite » n’était plus un mot abstrait », François Fillon a présenté aujourd’hui un nouveau plan d’austérité, qui témoigne concrètement de l’échec de la politique gouvernementale mise en œuvre depuis 2007.
Dans son rapport sur la situation des finances publiques de juin 2011, la Cour des Comptes indique d’ailleurs que la progression récente de la dette et du déficit s’expliquent pour les 2/3 par les choix politiques du Gouvernement (et 1/3 par le contexte de crise économique).
La politique de défiscalisation (suppression de la taxe professionnelle, bouclier fiscal, exonération des heures supplémentaires, baisse de la TVA sur la restauration etc…) a en effet grevé très fortement l’état des finances publiques. En revenant sur un certain nombre de ces dispositions (notamment les niches fiscales), le Gouvernement prouve qu’il a fait fausse route.
« Un nouveau plan de rigueur à contretemps et profondément inégalitaire » commente Jacques Auxiette, alors que le pouvoir d’achat va une nouvelle fois peiner et sans doute entraver un peu plus la croissance en pénalisant les plus modestes, via la baisse du montant consacré aux allocations sociales ou encore l’application anticipée de la réforme des retraites s’agissant de l’âge de départ à 62 ans en 2017.
Les collectivités territoriales ont déjà été lourdement touchées par la réforme fiscale
« Sous-entendre que les collectivités gèrent de manière inconsidérée est totalement faux et témoigne du mépris et de la volonté perpétuelle du gouvernement de stigmatiser les élus» insiste Jacques Auxiette qui rappelle que la publication des dépenses de gestion, ainsi que l’évolution des postes est déjà une réalité.
Par ailleurs, il faut rappeler que :
§ les collectivités territoriales réalisent plus des ¾ de l’investissement public français, générant ainsi un véritable effet de levier sur l’économie réelle, tout en ne pesant que 11% de la dette publique française.
§ elles sont soumises à la « règle d’or » puisque les recettes de fonctionnement couvrent l’intégralité des dépenses et qu’elles ne peuvent emprunter que pour financer leurs dépenses d’investissement.
Jacques Auxiette, Président du Conseil Régional des Pays de la Loire
Cette tribune ouverte n’engage en rien la rédaction