Angers
L’angevin Julien Bahain tente de battre le record du monde de la traversée de l’Atlantique à la rame.
Lancés depuis mardi dernier, l’angevin Julien Bahain et son compère Patrick Favre se sont lancés comme défi de battre le record du monde de la traversée de l’Atlantique à la rame. 40 jours, 5 heures, 53 minutes : record à battre.
Julien Bahain n’en est pas à son premier coup de rame. Rappelez-vous, avant de se lancer dans ce nouveau défi, Julien nous avais fait vibrer à Pékin lors des Jeux Olympiques. Cette année là, suite à son titre de champion d’Europe en deux de couple, Bahain avait touché le graal de tout sportif avec une médaille de bronze en quatre de couple sur les eaux chinoises. La consécration pour cet étudiant en génie des systèmes mécaniques âgé de 22 ans à l’époque.
Quatre ans plus tard, il n’est toujours pas rassasié et repart cette fois ci sur de nouvelles eaux, celles de la mer. Un nouveau défi pour «Ju» accompagné par son acolyte Patrick Favre un navigateur chevronné. «C’est l’histoire d’une amitié qui est née il y a maintenant cinq ans avec Patrick. Il aime beaucoup parler, il partage énormément et il m’a donné envie». Mais pour ces deux compères le défi est loin d’être gagné «Je n’ai jamais dépassé la bouée, vous savez celle qu’on voit quand on va à la plage avec ses parents… Je me retrouve dans un élément que je ne connais pas du tout».
Le record à battre est celui des néo-zélandais Fitzgerald et Biggar qui avaient traversé, en 2003, l’Atlantique de la même manière en 40 jours, 5 heures et 33 minutes. Pour cela «il faut d’abord vivre une belle aventure» d’après Bahain qui n’oublie pas que son sport est avant tout sa passion.
Malgré un départ repoussé à plusieurs jours, les deux rameurs se sont lancés dans leur course folle le mardi 8 janvier sur les côtes du Maroc à Tarfaya. Cap sur les Antilles à plus de 5500 km de là. Après une bonne semaine de trajet les nouvelles sont bonnes même si les conditions sont parfois compliquées : «Nous sommes en avance de 42 milles. On a pris trois-quarts de journée d’avance sur le record. En ce moment il y a de gros vents de 20-25 noeuds. C’est assez impressionnant, ça se balade dans tous les sens. On a une stratégie de route direct en espérant qu’on ne rencontre pas de vents contraires. Ça file.» Bon vent à eux et rendez-vous à l’arrivée !
Baptiste Denis