Prix d’Amérique. Tous derrière l’angevine Triode de Fellière dimanche à Vincennes.

Credit cheval-trot.fr / Ici, TRIODE DE FELLIERE au travail à l’entrainement

Qui n’a jamais rêver un jour remporter le Prix d’Amérique et devenir le champion du Monde des Trotteurs, un Grand Prix doté d’un million d’euros pour les participants. Ce sera peut-être le cas de l’Angevine Triode de Fellière avec un entourage à quasi 100 % angevin.

Atypique, ce « team » qui entourera Triode de Fellière, qui sera 100% angevin ou du Haut-Anjou. Aussi bien, son éleveuse Danielle Boully installée à Juvardeil ou bien son entraineur Jean-Paul Marmion à Châteauneuf-sur-Sarthe, et même encore son driver Anthony Barrier, natif de Meslay-du-Maine et ayant fait ses premières armes à Chateau-Gontier.

Ayant couru une seule fois à l’âge de 3 ans, Triode de Fellière fait ses classes tout d’abord en province, selon une méthode chère à son entraîneur angevin, Jean-Paul Marmion. À 4 ans, la pouliche remporte dix victoires sur douze sorties, remportant en fin d’année trois succès consécutifs à Vincennes. À 5 ans, son programme est à nouveau allégé et axé sur le meeting d’hiver 2012/2013 où elle fait étalage de son talent sur les parcours de vitesse (2 100 mètres autostart), remportant les Prix de Lille et du Luxembourg, la veille du Grand Prix d’Amérique. Au mois d’avril, la jument pousse dans ses retranchements Timoko dans le Prix de l’Atlantique à Enghien, montrant qu’elle est prête à rentrer dans la cour des grands. En début de ce meeting d’hiver, après avoir déçu la Clôture du Grand National du Trot, elle se rachète pleinement dans la deuxième course qualificative au Grand Prix d’Amérique, remportant le Prix du Bourbonnais sur 2 850 mètres. Dès lors, les portes de la grande épreuve du 26 janvier lui sont grandes ouvertes. Aujourd’hui, l’Angevine compte 37 courses – 14 victoires – 11 fois 2e ou 3e – pour un total de gains de 691 190 euros.

Si cette candidature est assez unique dans un Prix d’Amérique pour des Angevins, pour son éleveuse,«cela tient à la proximité géographique avec l’entraîneur , qui a favorisé notre rencontre et permis de tisser rapidement des liens de sympathie. » situé non loin de chez elle à Marigné. Elle se souvient à ses débuts « Jean-Paul Marmion n’était pas très connu à l’époque et à présent, il est très demandé à Paris » Aimant faire vieillir ses chevaux et les déclasser en gains, cet entraîneur portant allègrement la soixantaine a franchi un palier ces dernières années, remportant notamment 135 succès l’an passé et près de 3 millions de gains. Au 18/12/2012, ses pensionnaires ont gagné 126 courses et 2,5 millions. Le professionnel a la particularité de ne plus de se mettre au sulky et de superviser l’entraînement de ses élèves, à la « jumelle », à la manière d’un entraîneur de galop.

Anthony Barrier qui conduira Triode de Fellière dimanche à Paris, est fils d’un driver amateur et natif du Haut Anjou, réputée pour la densité de ses hippodromes, le futur professionnel a rêvé devenir joueur de football professionnel. Après un stage chez le trotteur Mathieu Fribault, il se forme dans de petites écuries en Mayenne puis travaille aux côtés de Jean-Baptiste Bossuet (deux Prix d’Amérique à son actif) et de Franck Leblanc, avant d’entamer une collaboration avec Jean-Paul Marmion, à compter de fin 2008. Anthony Barrier qui, fin 2008, compte tout juste 100 succès en six années de compétition gagne 36 courses en 2009, 61 en 2010, 107 en 2011 dont le Prix de Cornulier (Olga du Biwetz), 127 en 2012 et compte déjà 134 succès à son actif, au 20/12/2013.

Au moment où les Ducs d’Angers entreront sur la Glace de Bercy pour une finale de Coupe de France, Triode de Fellière entrera sur la Piste de Vincennes peut être pour une victoire, mais son éleveuse qui sera à Paris dimanche reste prudente « il ne faut pas se faire trop d’illusions, non plus » quoique sur un faux départ, tout est possible !