Angers
L’Institut de Cancérologie de l’Ouest inaugure le site Paul Papin à Angers
Ce matin, en cette journée mondiale du cancer, l’ICO inaugurait officiellement son nouveau site angevin, Paul Papin. Suite à deux ans de travaux, le mot d’ordre était de ne pas faire souffrir les patients durant les trois semaines de déménagement. C’est avec succès que les premiers ont été accueillis le 27 octobre dernier. Modernité et confort priment pour ce pôle d’expertise leader en cancérologie.
Nouvelles perspectives
Ce bâtiment de 20 000 m² ouvre de nombreuses perspectives par ses nouvelles techniques de soin, de recherche et d’enseignement. L’établissement est constitué d’un secteur d’hospitalisation, d’un bloc opératoire partagé avec le CHU, de trois nouveaux accélérateurs de radiothérapie et deux autres restants dans l’ancien bâtiment dont le travail est prolongé jusqu’en avril prochain. Des consultations, des soins, des laboratoires d’analyses médicales et de recherches sont aussi présents. « C’est la première fois qu’un domaine pédiatrie se trouve dans le bâtiment », annonce Yves Dubourg. Enfin, un secteur en médecine nucléaire est au sein du site, tout comme l’enseignement et son amphithéâtre de 150 places.
Des aménagements au bénéfice des patients
La totalité du site a été pensé au bénéfice du patient pour une meilleure prise en charge. A cet effet, 5 000 m² s’ajoutent à la modernité et à la qualité du site afin que le confort, la luminosité et l’espace pour la libre circulation du patient soient optimales. Le but est de « se battre sur les grands domaines médicaux et d’être présent sur l’ensemble des champs », selon Yves Dubourg. Car « au-delà de problèmes strictement médicaux, beaucoup de cancers sont évitables », ajoute le Professeur François-Régis Bataille. En effet, « de nouveaux cancers arrivent chaque année. Il s’agit de problèmes d’habitudes de vie et d’environnement du patient qui concernent la moitié des facteurs de risques. Il y a malgré tout une baisse de mortalité grâce aux nouveaux traitements mais un souhait de prévention ».
Diminution des aides de l’Etat
Il y a un désir de « faire mieux avec moins », assure Yves Dubourg, car l’Etat a baissé son niveau de financement. « Le centre doit s’adapter au nouveau contexte financier. Sa particularité est qu’il doit investir pour avoir ce qu’il y a de meilleur ». Avec un emprunt de l’ICO à 55.8 millions d’euros, un autofinancement à 8.5 millions d’euros et une aide de l’Etat à 31 millions d’euros, Yves Dubourg tenait à remercier l’effort de financement d’environ un million d’euros de chaque collectivité. La majeure partie du financement a été faite par l’université d’Angers avec 75 millions d’euros. « C’est en 2018, que l’on aura une situation de retour à l’équilibre ».
Un jour de fête et de grève
C’est « une journée de fête mais aussi de grève sur le site nantais et angevin » car Yves Dubourg avoue qu’il est difficile de travailler dans cet établissement. En effet, en fin d’année 2015, plusieurs arrêts maladie du personnel ont été comptabilisés. « Il y a une infirmière pour six patients » sur le site angevin. « Chez nous, il n’y a pas de dépassement d’honoraire, ni d’activité libérale ». Néanmoins, quinze postes ont été supprimés et 23 autres créés.
Florence de Bréon