Angers
Un programme d’aide alimentaire en carence à Angers et ailleurs
A l’heure où le programme Européen d’aide aux plus démunis (PAED) se voit être supprimé, les associations d’aide alimentaire à Angers s’insurgent et lancent une forte mobilisation en ce 4 Février 2013 contre des mesures drastiques aux lourdes conséquences. Aujourd’hui, plus de 8 millions de Français vivent en dessous du seuil de pauvreté (950 euros/ mois) et trois millions d’entre eux font appel aux associations pour se nourrir.
A Angers, en France et en Europe, le PEAD n’est pas une aide complémentaire ou un petit apport financier puisqu’elle constitue entre 23% et 55% du budget alimentaire des quatre grandes associations alimentaires en France soit La Croix rouge Française, la Fédération des banques alimentaires, les restos du cœur et le secours populaire Français. L’ensemble des crédits budgétaires et des aides du PEAD ont été maintenus jusqu’à la fin 2013 évitant à la France et à l’Europe l’ensemble des conséquences liées à une crise humanitaire. Seulement un problème se pose : la commission Européenne s’est vu proposer une nouvelle mesure visant à mettre en place un fond Européen d’Aide aux plus démunis, remplaçant, à partir de 2014, le PEAD. Une mesure qui fait scandale puisqu’elle est loin de satisfaire l’ensemble des associations Françaises qui réclamaient 4,75 milliards d’euros sur 7 ans (soit 2 milliards de plus que ce qui est prévu) en raison de l’augmentation de 10% des personnes appelant au secours par rapport à l’année dernière.
« Nous sommes opposé à l’idée que se fait l’Europe du social » s’esclaffe l’ajointe à Angers à l’Action et à l’Animation Sociale Rose-Marie Veron, affolée par une situation qui risque de devenir rédhibitoire si le financement du FEAD n’est pas recalculé.
Sans une aide plus importante de l’Europe, les approvisionnements seront diminués de 30 à 40% et les associations se verront dans l’obligation de faire appel à l’Etat Français pour satisfaire l’ensemble des individus dans le besoin. A Angers, il existe trente associations et 700 bénévoles qui s’occupent de l’ensemble des infrastructures visant à venir en aide au plus démunis. On parle de deux restaurants sociaux pour SDF, de la mise en place de locaux, de 35 000 repas fournis, de la distribution de fruits et légumes pour les familles dans le besoin (filet solidaire),…Mais alors, comment mener ses actions à bien si le budget se voit être réduit de 1 milliard d’euros ?
L’ensemble des organisations étatiques ont donc à faire à un problème financier de conséquence qu’elles se voient obligées de régler si elles tiennent à éviter une crise humanitaire de grande ampleur ainsi que pour satisfaire convenablement l’ensemble des demandes d’une population souffrant d’une douleur qui pourrait bientôt être qualifiée d’invétérée si cette mesure financière n’est pas réaménagée.
Mona Gautier