Angers
A la rencontre d’Éric Groud
Éric Groud a été élu au début du mois de janvier nouveau Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Maine-et-Loire. Rencontre avec le successeur de Joël Blandin.
Depuis son élection au début du mois de janvier, Éric Groud cumule deux fonctions. Il est le nouveau Président de la CCI du Maine et Loire, mais il reste aussi directeur du cabinet GESCO. En 1981, il créé sur Angers son entreprise d’expertise comptable. Aujourd’hui, elle compte 60 salariés et enregistre un chiffre d’affaire d’environ 4 millions d’euros. Son engagement au sein de la CCI n’est pas nouveau. En 1995, il entre à la CCI comme membre associé, avant de devenir membre titulaire en 2001, puis entre au bureau en tant que trésorier en 2005. Puis, « il y a eu la petite flamme qui a été allumée par quelques personnes dont Joël Blandin (qui ne se représentait pas) et d’autres élus qui m’ont incité à me présenter. Donc je me suis dit après tout pourquoi pas, s’ils me le disent ».
La CCI du Maine et Loire est composée de 50 élus, dont sont issus le bureau et le Président. Ses domaines d’interventions sont larges et variés. « C’est vrai que la chambre de commerce est méconnue, parce qu’elle ne touche pas le grand public et la diversité de nos métiers est immense », confie le nouveau représentant des chefs d’entreprises locaux. « On est présent au niveau de la formation, avec nos centres de formations. On intervient dans l’accompagnement d’entreprises ou encore auprès des collectivités, … »
De fusion en fusion
« Il y a un bel héritage laissé par Joël Blandin. Il a eu la sagesse en son temps de regrouper les chambres de commerce », rappelle Éric Groud. Jusqu’en 2008, il existait trois CCI distinctes sur le département : une à Saumur, une à Cholet et une à Angers, de manière à rassembler en un même lieu l’ensemble des interlocuteurs. « Pour moi, c’était un impératif. On voyait bien qu’il faut avoir une certaine taille si on veut offrir toute les compétences tout en gardant une certaine proximité », ajoute le nouveau président. Afin de conserver cette implantation locale, on retrouve plusieurs antennes sur le département. Éric Groud précise qu’il a aussi « veillé à ce qu’il y ait une répartition harmonieuse sur l’ensemble du territoire ». En ce moment, un projet de mise en place de conseils territoriaux est aussi à l’étude.
Ce projet à peine fini, il est déjà question d’une fusion régionale. Dans un objectif de réaliser des économies d’échelle, il a été décidé que les différentes chambres départementales allaient se regrouper pour former une chambre régionale. « Je pense qu’a environ cent kilomètres les uns des autres, on a les mêmes dossiers, même si certaines chambres ont a gérer des structures portuaires ou aéroportuaires ». Cependant, les antennes locales seront maintenues de manière à conserver des liens avec le terrain.
Une volonté de valorisation des savoirs-faire locaux
« On a de réels atouts sur le département, à nous de les mettre en avant ». Si certains secteurs, comme le bâtiment sont actuellement en difficulté du fait de la conjoncture économique mondiale, le département a la chance d’avoir des secteurs économiques « assez diversifiés », précise le président de la CCI du Maine et Loire. « Donc je pense que l’on a des atouts pour réagir aux mutations économiques ». Pour faire face le Maine et Loire peut compter sur ses grosses structures telles que Valéo, Thalès, Michelin ou autre Cointreau. « Là où notre département a des atouts, c’est qu’on a des vrais savoir-faire, notamment dans le domaine du luxe. Il faut qu’on les fasse mieux connaître, de manière à ce qu’ils soient identifier par les grands groupes ». C’est d’ailleurs l’un des objectif majeur du nouveau président : « avec mon équipe, on doit vraiment avoir une approche par filière. Si on identifie l’Anjou comme ayant de vrais-savoir faire, on contribue à attirer les entreprises ». Un beau programme en perspective !